Titre | Les indépendantistes vénézuéliens face à l'esclavage : les défis d'une révolution atlantique dans une société coloniale (1790-1830) | |
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Auteur | Frédéric Spillemaeker | |
Revue | Astérion | |
Numéro | no 24, 2021 Échos de La Marseillaise : l'héritage des Lumières et de la Révolution française dans les constructions nationales aux XIXe et XXe siècles | |
Rubrique / Thématique | Dossier I/ Échos contemporains : la Révolution française, l'Europe et le monde (1789-1830) |
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Résumé |
De la fin du XVIIIe siècle à 1830, l'Amérique hispanique est entrée dans l'ère des révolutions atlantiques. Sur les côtes du Venezuela, dans les années 1790, les échos des révolutions de France, de Saint-Domingue et d'autres îles des Antilles ont contribué à la floraison de révoltes et de conspirations aux mots d'ordre nouveaux. Les demandes de liberté des esclaves et d'égalité des métis s'inscrivaient désormais dans un nouvel horizon d'attente révolutionnaire. Cependant, la monarchie hispanique était toujours capable de mobiliser des troupes pour défendre l'ordre établi. À partir de 1806, le Vénézuélien Francisco de Miranda, ancien général de la Révolution française, tenta de coordonner, d'abord sans succès, les efforts des premiers indépendantistes. La première indépendance fut proclamée à Caracas en 1811 dans un contexte de dislocation de la monarchie hispanique, à la suite de l'invasion des troupes napoléoniennes et des conflits entre péninsulaires et hispano-américains. Les patriotes proclamèrent l'égalité civile en mettant fin aux catégories socio-raciales d'Ancien Régime, mais maintinrent l'esclavage. Ce n'est que progressivement qu'ils incorporèrent des esclaves aux armées en échange de la liberté. Malgré ces libérations par les armes, l'alliance avec Haïti et les tentatives de Simón Bolívar, l'indépendance ne coïncida pas avec l'abolition de l'esclavage, qui fut finalement proclamée au Venezuela en 1854. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
From the end of the 18th century to 1830, Hispanic America entered the era of Atlantic revolutions. On the shores of Venezuela in the 1790s, the echoes of the French revolutions in Santo Domingo and other West Indian islands contributed to the flowering of revolts and conspiracies with new slogans. The demands for freedom for slaves and equality for mestizos were now part of a new horizon of revolutionary expectation. However, the Hispanic monarchy was still able to mobilise troops in defence of the established order. From 1806 onwards, the Venezuelan Francisco de Miranda, a former general in the French Revolution, tried to coordinate the efforts of the first independence fighters, although without success. The first independence was proclaimed in Caracas in 1811 within a context of dislocation of the Hispanic monarchy following the invasion of Napoleonic troops and conflicts between the Spanish and Hispanic Americans. The patriots proclaimed civil equality by putting an end to the socio-racial categories of the Ancien Regime, whilst maintaining slavery. Only gradually did they incorporate slaves into the armies in exchange for freedom. Despite these armed liberations, the alliance with Haiti and the attempts of Simón Bolívar, independence did not coincide with the abolition of slavery that was finally proclaimed in Venezuela in 1854. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/asterion/5734 |