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Titre Gouvernance autonome des réseaux à Rome, Semarang (Indonésie) et en Ile-de-France : la fragilisation des communs dans le temps long
Auteur Hélène Nessi, Julien Birgi, Joël Idt, Margot Pellegrino
Mir@bel Revue Flux
Numéro no 124-125, 2021/2-3 Communs et services urbains : un croisement fructueux
Page 109-126
Résumé Cet article s'intéresse à la gestion commune des infrastructures en réseau. Cette forme de gestion des services urbains collectifs, échappant à la dichotomie publique/privée, répond à une logique des communs et interroge cette notion. A partir de deux approches des formes d'organisation alternatives, l'une fondée sur une entrée économique et juridique (Ostrom, 1990), l'autre sur une entrée philosophique et sociale (Laval, Dardot, 2014), nous analyserons trois exemples d'organisations en France, en Italie et à Java. Pour ces trois cas, nous considérons que l'infrastructure en réseau (d'eau potable, d'assainissement, de distribution d'énergie, de voirie) est l'objet matériel autour duquel se structure une institution (Ostrom, 1990 ; Coriat, 2013) ou des actions collectives (Laval, Dardot, 2014). Nous interrogeons ainsi l'émergence de nouveaux modes de gouvernance dans la production et/ou la gestion des réseaux, et leur évolution dans le temps long. La matérialité du réseau implique des phases successives de conception/planification, de mise en place, puis de gestion. Chacune de ces étapes forge ou érode les communs dans un rapport plus ou moins conflictuel avec la puissance publique, dans des contextes où la gestion des réseaux relève plus ou moins fortement de l'intérêt général. L'analyse de leurs conditions d'émergence, leurs évolutions et leurs difficultés d'articuler micropolitique et macropolitique nous amène également à interroger les imbrications entre intérêts individuels et émancipation collective.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This article focuses on the joint management of networked infrastructures. This form of management of collective urban services, escaping the public/private dichotomy, responds to a logic of the commons and questions this notion. We will analyze three examples of organizations in France, Italy and Java using two approaches to alternative forms of organization, one based on an economic and legal approach (Ostrom, 1990), the other on a philosophical and social entry (Laval and Dardot, 2014). For these three cases, we consider that networked infrastructure (drinking water, sanitation, energy distribution, roads) is the material object around which an institution (Ostrom, 1990; Coriat, 2013) or collective actions (Laval and Dardot, 2014) are structured. We thus question the emergence of new governance methods in the production and/or management of networks, and their evolution over time. The materiality of the network involves successive phases of design/planning, implementation, and operation and maintenance. Each of these steps forges or erodes the commons in a conflictual relationship with public power, in contexts where the management of networks is related to general interest. The analysis of their conditions of emergence, their evolution and the difficulties of articulating micropolitics and macropolitics also leads us to question the interweaving of individual interests and collective emancipation.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FLUX1_124_0109