Titre | Le transport maritime au risque de la démondialisation ? | |
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Auteur | Antoine Frémont | |
Revue | Futuribles | |
Numéro | no 445, novembre-décembre 2021 Écologie et capitalisme | |
Page | 63-86 | |
Résumé |
La mise à l'arrêt quasi total de l'économie mondiale lors de la première vague de Covid-19 et son redémarrage poussif en 2020 ont considérablement affecté le secteur des transports. On a beaucoup mis l'accent sur le transport aérien, victime de la baisse des flux touristiques ; mais la chute de la production manufacturière et des échanges internationaux a également beaucoup affecté le transport de marchandises dont l'essentiel est effectué par voie maritime. Or, le transport maritime avait déjà fait les frais de la crise économique de 2008. Cette deuxième salve signe-t-elle la fin d'un âge d'or pour ce secteur ?Poursuivant notre série consacrée aux mers et océans, Antoine Frémont fait ici le point sur le transport maritime qui, après avoir connu une hausse continue et sans précédent du trafic, est désormais victime des aléas de la (dé)mondialisation. Il présente les évolutions sur longue période de ce secteur, le gigantisme des navires, le déplacement des zones de production et donc l'accroissement des échanges commerciaux avec l'Asie… Il souligne également les incertitudes inhérentes aux conséquences des crises de 2008 et 2020, les reconfigurations en cours et les risques liés à « l'oligopole du transport conteneurisé », mais aussi l'impact de la transition écologique (engagée en particulier en Europe), notamment sur le transport d'hydrocarbures et les exigences en matière de baisse des pollutions des navires. Enfin, dans ce contexte nouveau et non encore stabilisé, il propose trois scénarios d'évolution possible pour le transport maritime d'ici 2040 : celui des crises, celui du multilatéralisme apaisé, et celui d'un monde à deux vitesses. S.D. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
With the global economy almost grinding to a halt during the first wave of Covid-19, then making a laboured recovery in 2020, the transport sector was impacted substantially. Much has been said about air transport, which suffered from reduced tourist flows, but the decline in manufacturing production and international trade also greatly affected freight transport, the greater part of which is seaborne. Maritime transport had already borne the brunt of the 2008 economic crisis. Did this second major hit mark the end of a golden age for the sector?Continuing our series on the seas and oceans, Antoine Frémont reviews the state of maritime transport which, having seen a continual, unprecedented rise in traffic, is now falling victim to the vagaries of (de)-globalization. He shows how the sector has developed over the long term and describes the gigantic scale of current vessels, the geographic shift in production zones, the ensuing increase in trade with Asia etc. He also highlights the uncertainties arising from the aftermath of the 2008 and 2020 crises, the ongoing reconfigurations and the risks associated with “containerized shipping's oligopoly”. However, he also emphasizes the impact of ecological transition (now getting underway, particularly, in Europe), especially on the transport of hydrocarbons and demands for reduced pollution from ships. Lastly, in this new and as yet unsettled context, he proposes three possible development scenarios for maritime transport up to the year 2040: a crisis scenario, a return to a serene multilateralism, and a vision of a two-speed world. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_445_0063 (accès réservé) |