Titre | An Army of Fighters for Freedom. The social environment of the first Mont-Pèlerin Society conference | |
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Auteur | Ola Innset | |
Revue | Revue d'économie politique | |
Numéro | vol. 131, no 5, septembre-octobre 2021 Back to Front: The Role of Seminars, Conferences and Workshops in the History of Economics | |
Page | 753-776 | |
Résumé |
Lors de la conférence qu'il donne à l'université de Stanford en 1944, Friedrich Hayek
confesse vouloir lever « une armée de combattants pour la liberté ». Cette armée, il
parvient à la mobiliser, quelque trois années plus tard, lors d'une conférence de dix
jours dans les Alpes suisses, marquant la fondation de la Société du Mont-Pèlerin. A
travers une exploration méthodique des usages adoptés par les participants et des
prises de position exprimées lors des débats, cet article se propose de passer les
troupes en revue, sous un angle à la fois historique, psychologique et social : un
groupe transnational de penseurs néolibéraux, souvent issus de l'aristocratie ou de la
bourgeoisie, et principalement orientés à droite de l'échiquier politique. Cette analyse
ne saurait toutefois conclure à un portrait parfaitement uniforme des débats. La présence de participants aux origines sociales plus modestes, généralement américains, a
su apporter une réelle diversité dans les échanges et contribuer à casser le discours
ambiant. Les discussions menées sur la redistribution et la pauvreté en sont l'exemple
le plus saillant : sous le feu de tirs nourris, Milton Friedman y présente notamment sa
célèbre proposition d'impôt négatif sur le revenu. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In 1944, Friedrich Hayek gave a lecture at Stanford University where he referred to the
organization he was planning to set up as “an army of fighters for freedom”. This
article investigates the social environment of “Hayek's army” by looking specifically at
the founding conference of the Mont-Pèlerin Society, some three years later. An exploration of this famous 10-day conference in the Swiss Alps shows that the transnational
group of neoliberal thinkers was characterized by social privilege, something that contributes to contextualising their rightleaning political views. Several of the American
conference attendees hailed from more modest backgrounds than their European
counter parts, however, and the views on display during the conference were far from
uniform. This was especially the case when discussions centred on redistribution and
poverty, where, to widespread criticism, Milton Friedman presented his famous proposal for a negative income tax. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_315_0035 |