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Titre Hartung, dans l'ombre de la négritude
Auteur Thomas Schlesser
Mir@bel Revue Sociétés & Représentations
Numéro no 52, 2021 La semaine
Rubrique / Thématique
Hors cadre
Page 289-318
Résumé Les liens entre le peintre abstrait Hans Hartung et le mouvement littéraire dit de « la négritude » n'ont jamais été l'objet d'une enquête en profondeur. Pourtant, une recherche au plus près des archives permet de constater que l'artiste a été l'objet d'une vive reconnaissance de la part de Césaire juste après la guerre et de Senghor dans les années 1970-1980. Des projets communs et quelques collaborations ont vu le jour. Surtout, alors que Hartung, politiquement conservateur, peut sembler, à bien des égards, fort éloigné des causes décoloniales, son propre trajet d'Allemand exilé en France et naturalisé après avoir versé son sang pour les alliés contre le nazisme fait écho à celles-ci. D'où la naissance d'affinités et même de rencontres surprenantes, comme celle entre le peintre et Cheikh Anta Diop en 1948 alors que ce dernier n'a que 24 ans. Enfin, c'est en arrière-plan la personnalité extraordinaire de l'historienne de l'art et critique Madeleine Rousseau que permet de mieux faire valoir une telle étude. Ainsi des réseaux trop peu observés apparaîtront ici pour affiner la connaissance de la négritude et de Hans Hartung.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_052_0289