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Titre Introduction à la « critique de la valeur »
Auteur Gérard Briche
Mir@bel Revue EcoRev' : revue critique d'écologie politique
Numéro no 45, 2017 André Gorz, une pensée vivante
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 145-152
Résumé André Gorz a découvert en 2003 la théorie néomarxiste dite de la « critique de la valeur », élaborée par Robert Kurz en Allemagne et Moishe Postone aux États-Unis. Mais Gérard Briche fait remonter aux Adieux au prolétariat (1980) les convergences entre la critique du travail qu'a menée Gorz et la mise en exergue par cette théorie de la sujétion du procès de travail et de la puissance de travail au « sujet automate » de la valeur. Capitalistes et travailleurs se retrouvent poings et mains liés sous le joug du « fétichisme » de l'argent et de la marchandise. La simple socialisation des moyens de production ne résout donc rien. Mais Gorz ne balaie pas pour autant l'histoire du mouvement ouvrier qui s'est toujours battu pour réduire l'emprise sur la vie du temps de travail.Il se trouve aujourd'hui, comme il l'analyse avec les théoriciens de la « critique de la valeur », que la troisième révolution industrielle – automatisation, informatisation, robotisation – réduit d'elle-même le travail productif. Aussi se demande-t-il avec eux comment le capitalisme va assurer la solvabilité en distribuant toujours moins de salaires : la financiarisation de l'économie, autrement dit la création de capital fictif, est la solution. Mais elle pourrait bien signifier le stade ultime du capitalisme en tant que palliatif du manque de rentabilité du travail nécessaire, dont le volume par unité produite ne cesse de baisser.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ECOREV_045_0145