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Titre Lutter contre le brigandage à la fin du Directoire : la loi des otages (Messidor an VII-Brumaire an VIII)
Auteur Bruno Roman
Mir@bel Revue Annales historiques de la Révolution française
Numéro no 406, octobre-décembre 2021
Rubrique / Thématique
Articles
Page 29-54
Résumé Le brigandage redouble d'intensité à la fin du Directoire. Afin de réduire l'insécurité et de maintenir un ordre public qui lui échappe de plus en plus, la majorité néo-jacobine issue du coup d'État de prairial an VII impose l'une des législations les plus sévères pour lutter contre le brigandage : la loi des otages du 24 messidor an VII.Le pillage de voitures publiques, l'assassinat de fonctionnaires, de propriétaires de biens nationaux ou de membres des forces de l'ordre sont le signe, pour les autorités, de la nature politique de ces crimes. Assimilant les parents d'émigrés ou d'ex-nobles à des partisans du royalisme et donc aux brigands, la loi des otages considère une partie des citoyens comme coupables par définition.Quelle a été l'application effective de cette loi dans les départements concernés et peut-on en évaluer les résultats ? Qui sont les citoyens mentionnés dans les listes d'otages ? Comment l'opinion publique réagit-elle à cette législation présentée comme une loi de défense républicaine par les autorités directoriales ? Notre article répondra à ces questions tout en précisant le contexte politique et social dans lequel s'inscrit cette loi d'exception.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Banditry increased in intensity at the end of the Directory. To reduce insecurity and to maintain a public order increasingly out of control, the neo-Jacobin majority that emerged from the coup d'état of Prairial, Year VII imposed one of the most severe pieces of legislation intended to combat banditry : the law of hostages of 24 Messidor, Year VII.The looting of public vehicles, the assassination of civil servants, the attacks against owners of national property, or members of law enforcement and the civic order were signs, for the authorities, of the political nature of these crimes. Assimilating the relatives of emigres or ex-nobles to partisans of royalism, and therefore to bandits, the law of hostages regarded certain citizens as guilty by definition.How was this law applied in the departments? Is it possible to evaluate the results of this law ? Who were the citizens mentioned in the hostage lists? How did public opinion react to this legislation, which was presented by the Directorial authorities as a law of republican defense ? This article will answer these questions, while examining the political and social context in which this law of exception was implemented.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=AHRF_406_0029