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Titre Des chiens pour protéger contre les loups des brebis en parcs clôturés : une pratique nouvelle et encore problématique
Auteur Baptiste Potet, Charles-Henri Moulin, Michel Meuret
Mir@bel Revue Revue de Géographie Alpine
Numéro vol. 109, no 4, 2021
Résumé La prédation par les loups affecte tous les systèmes d'élevage, y compris ceux avec plusieurs lots d'animaux mis à pâturer dans différents parcs clôturés, parfois distants et dispersés dans le paysage. La protection d'animaux en l'absence d'un humain responsable à leurs côtés, éleveur ou berger, et par la seule combinaison de clôtures et de chiens, est une pratique nouvelle n'ayant pas reçu beaucoup d'attention dans les recommandations de politiques publiques. À partir de plusieurs sources de connaissances, depuis les écrits de scientifiques jusqu'au recueil d'expériences auprès d'éleveurs des Alpes du Sud, nous analysons trois questions afin d'améliorer l'efficacité de la pratique : le nombre de chiens nécessaires, la complémentarité des chiens dans un groupe, l'espace à protéger. Plusieurs chiens sont en effet nécessaires. Au sein d'un groupe, les chiens peuvent assurer des rôles complémentaires et ceci optimise la protection. La recomposition des groupes au cours de l'année peut engendrer des difficultés. Il peut s'avérer pertinent de permettre aux chiens de parfois franchir les clôtures, afin qu'ils n'aient pas à attendre que des loups sautent ou creusent par dessous. Mais dans un pays densément peuplé et fréquenté, le travail des chiens en périphérie des parcs est confronté à un risque élevé de conflit avec d'autres usagers de l'espace. Lorsque les espaces de pâturage deviennent zones à risque pour des randonneurs ou chasseurs confrontés aux chiens, la pérennité des élevages peut être remise en question.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais Predation by wolves affects all livestock farming systems, including those having different batches of animals being simultaneously grazed in distinct and sometimes distant fenced pastures scattered over a landscape. In the absence of a responsible human herding and watching over his flock or herd, livestock protection by the sole combination of fences and guard dogs is a new practice in France, that has not yet received much attention in public policy recommendations. We used several sources of knowledge, from the scientific literature to experiences of breeders interviewed in the Southern Alps, to analyse three issues to improve the effectiveness of the practice: the number of guard dogs required per batch of animals, the complementarity of dogs within their working group, and the land area to be protected by dogs. In each case, several dogs are necessary. Within their group, the guard dogs can play complementary roles and this optimizes protection. The rearrangement of dog groups during the year can cause difficulties. It may be appropriate sometimes to allow guard dogs to cross fences, so that they do not have to wait for wolves to jump or dig underneath. But in a densely populated and frequented country such as France, allowing protection by dogs on the periphery of fenced pastures faces a high risk of conflict with other land users. When grazing lands become risky areas for hikers or hunters confronted with guard dogs, the sustainability of outdoor livestock farming may be called into question.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/rga/8789