Titre | “Give Her the Baby's Hat so She Can Bite it”: Obstetric Violence in Flores, Indonesia | |
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Auteur | Alicia Paramita Rebuelta-Cho | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 38, 2021 La biomédecine en Asie du Sud-Est | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 57-84 | |
Résumé |
La médicalisation de la naissance dans le district de Sikka (Flores, Indonésie) amène des changements précipités dans le mode local d'accouchement, notamment avec l'interdiction de l'accouchement à domicile en 2009. Pourtant, les accouchements à domicile concernent toujours les professionnels biomédicaux, qui soupçonnent que certaines femmes accouchent encore à domicile pour des raisons qu'elles ne veulent pas révéler. Cet article montre que même si les femmes expriment le désir d'accoucher dans des établissements médicaux combinant les traitement biomédical et local, les différentes formes de violence obstétricale au sein des salles d'accouchement ne le permettent pas, parmi elles : l'exposition prolongée des organes génitaux, l'imposition de la position couchée, les épisiotomies automatisées, les piqûres douloureuses et l'absence de pratiques locales telles quelles le support des du'a rawin, une corde pour pousser les contractions et attendre quelques minutes avant de couper le cordon ombilical. Ainsi, alors que certaines femmes assument le traitement qu'elles reçoivent dans les établissements médicaux, d'autres voient l'opportunité de s'autonomiser et d'accoucher dans des environnements de sécurité culturelle. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The medicalization of birth is bringing about precipitous changes in local birth-giving practices in the Sikka district (Flores, Indonesia), particularly with the prohibition of homebirths in 2009. However, homebirths remain a concern for biomedical professionals, who suspect that some women still give birth at home for reasons they do not want to disclose. This paper shows that even though women do express the desire to give birth in medical facilities and expect to benefit from a combination of biomedical and local treatments, this is made impossible by different forms of obstetric violence within the labour wards, which include: the long-time exposure of genitals, the imposition of the supine position, the systematic use of episiotomy, painful stitching and the absence of local practices such as being supported by a du'a rawin (healer), pulling on a rope during contractions, or waiting a few minutes before cutting the umbilical cord. As a consequence, while some women choose to receive treatment in medical facilities, others prefer to empower themselves and give birth in an environment of cultural safety. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/moussons/7994 |