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Titre Curing a Brain Tumor with High Tech Operations and the Help of Spirits: The Appropriation of Biomedicine among the Dayak Benuaq
Auteur Michaela Haug
Mir@bel Revue Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est
Numéro no 38, 2021 La biomédecine en Asie du Sud-Est
Rubrique / Thématique
Articles
Page 167-191
Résumé Cet article analyse l'appropriation de la biomédecine chez les Dayak Benuaq dans le Kalimantan oriental, en Indonésie. Prenant comme exemple la guérison réussie d'une tumeur au cerveau, je montre comment la biomédecine est entrelacée de façon créative aux pratiques de guérison indigènes et animistes afin de guérir le patient de façon globale. J'intègre cette étude de cas à une discussion plus large sur la modernité et l'enchantement, qui ont longtemps été perçus comme une paire d'opposés dans la théorie occidentale, car les attributs de la modernité comme la rationalisation, la sécularisation et la bureaucratisation sont généralement considérés comme opposés aux connexions animistes, aux attentes magiques et aux explications spirituelles du monde. Je soutiens que l'introduction de la biomédecine chez les Dayak Benuaq ne conduit pas à un abandon des idées animistes et des pratiques de guérison indigènes et, en tant que tel, à un processus de désenchantement. Au contraire, leur capacité à accepter la pertinence simultanée d'hypothèses alternatives sur le fonctionnement du monde leur permet de combiner la biomédecine et la médecine autochtone de manière créative.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article analyses the appropriation of biomedicine among the Dayak Benuaq in East Kalimantan, Indonesia. Taking the successful curing of a brain tumour as an example, I show how biomedicine is creatively intertwined with indigenous, animist healing practices in order to cure the patient comprehensively. I embed the case study within a broader discussion of modernity and enchantment, which have long been perceived as an opposing pair in western theory, as attributes of modernity like rationalization, secularization and bureaucratization are commonly seen as opposed to animistic connections, magical expectations and spiritual explanations of the world. I argue that the introduction of biomedicine among the Dayak Benuaq does not lead to an abandonment of animistic ideas and indigenous healing practices and as such to a process of disenchantment. Instead, their ability to accept the simultaneous relevance of alternative assumptions about how the world works allows them to combine biomedicine and indigenous medicine in a creative way.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/moussons/8144