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Titre Pratiques extrêmes et transition récréative
Auteur Olivier Bessy
Mir@bel Revue Socio-anthropologie
Numéro no 44, 2021 Turbulences
Page 41-64
Résumé L'engouement pour l'extrême n'en finit plus de se diffracter à travers le tissu social et d'en diversifier les activités récréatives. Le développement de multiples pratiques à caractère vertigineux (ski, escalade, alpinisme, surf, kayak…) ou énergétique (course à pied, trail, vélo, ski de fond, triathlon…), qui se donnent une visibilité médiatique lors d'exploits réalisés par des chasseurs d'extrême, le montre bien. Au destin d'une élite s'est substituée une histoire possible pour tous. La généralisation de cette nouvelle façon de se penser a favorisé la production d'une norme sociale qui s'est diffusée dans la culture à travers le développement d'un « extrême de masse ». Mais comment expliquer cet engouement pour l'extrême ? N'est-il qu'un avatar de la société hypermoderne en mal d'intensité, de performativité et de démesure ? Ou bien éclaire-t-il la transition récréative en cours, en mettant en évidence, dans les modes d'engagement sollicités, des rapports à soi, aux autres et à l'environnement plus ambivalents car propres à la transmodernité ?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The infatuation with extreme sports continues to permeate our social life, resulting in new leisure activities. Good examples are spectacular sports such as skiing, climbing, mountaineering, surfing, kayaking, etc., and endurance sports such as running, trails, cycling, cross-country skiing, and triathlons. The feats achieved receive much media coverage. Once for an elite alone, these activities are now potentially acces-sible to all. This new approach has favoured the production of a social norm which has spread throughout the society in the form of a 'mass extreme'. But how can we explain this fascination for the extreme? Is it merely an offspring of our hypermodern societies thirsty for intensity, performativity and excess? Or does it shed light on the current recreational transition through the modes of engagement it requires, which reveal more ambivalent relationships with the self, others, and the environment, be-cause these actually belong to transmodernity?
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/socio-anthropologie/10465