Titre | La production cinématographique en négociation : la convention collective de branche comme cadre d'une logique de projets | |
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Auteur | Samuel Zarka | |
Revue | Négociations | |
Numéro | no 35, 2021/1 Entreprises et négociations | |
Rubrique / Thématique | Dossier : Entreprises et négociations |
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Page | 71-87 | |
Résumé |
La production cinématographique en France se caractérise par une logique de projets profondément hétérogènes en matière de moyens et de budget. À cet égard, il est remarquable que la branche se soit constituée en espace majeur de négociation des normes applicables, notamment en ce qui concerne les salaires des équipes techniques, c'est-à-dire des réalisateurs, opérateurs, décorateurs, etc. Alors même que l'orientation générale des réformes du code du travail, depuis les années 1980, a tendu à favoriser la négociation au niveau de l'entreprise afin d'accompagner les variations productives, ce niveau de négociation est déserté par le cinéma. Visant à élucider ce paradoxe, l'hypothèse de cet article tient précisément dans l'idée que le renouvellement indéfini de projets variés requiert d'établir des repères d'action généraux, dont la branche fournit le cadre. Dès lors, penser la négociation collective permettrait moins de penser l'« entreprise » comme une entité stabilisée qu'une activité productive éminemment fluide, où le droit négocié jour un rôle structurant. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Film production in France is characterized by a logic of profoundly heterogeneous projects in terms of means and budget. In this respect, it is remarkable that the branch has become a major space for negotiating applicable standards, especially concerning the wages of technical teams, that is to say directors, operators, decorators, etc. Even though the general orientation of the reforms of the labor code since the 1980s has tended to favor negotiation at the company level, in order to accompany production variations, this level of negotiation is deserted by cinema. The hypothesis of this article, which aims to elucidate this paradox, lies precisely in the idea that the indefinite renewal of various projects requires the establishment of general reference points for action, for which the branch provides the framework. Therefore, a consideration of collective bargaining would allow us to see the “company” less as a stabilized entity than as an eminently fluid productive activity, where negotiated law plays a structuring role. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=NEG_035_0071 |