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Titre «Книги памяти» жертв политических репрессий как исторический источник (1941-1945 гг.): aнализ информационного потенциала
Auteur Екатерина М. Мишина
Mir@bel Revue Cahiers du monde russe
Numéro volume 62, no 4, octobre-décembre 2021
Rubrique / Thématique
Articles
Page 581-602
Résumé L'article étudie les poursuites judiciaires pour crimes contre-révolutionnaires en RSFSR pendant la Grande Guerre patriotique. L'auteure utilise des « Livres du souvenir » des victimes de la terreur politique et des données de dossiers d'instruction comme principales sources d'information biographique sur ces victimes. Les données des « Livres du souvenir » fournissent une périodisation différente des répressions pendant la guerre pour trois groupes de régions selon qu'elles sont situées en première ligne ou à l'arrière. L'étude tend à prouver que l'évolution du profil social des victimes de la terreur depuis le début de la guerre. L'origine sociale et le passé politique non soviétique comptaient parmi les raisons susceptibles de faire accuser une personne d'agitation antisoviétique sans toutefois constituer la base principale de l'accusation comme ce fut le cas lors de l'« opération koulak » pendant la Grande Terreur. Pendant la guerre, les gens étaient accusés pour leur actes ou leurs déclarations, mais pas en raison de leur origine ou de leur passé politique. La plupart des victimes de la terreur pendant la guerre étaient des ouvriers et des kolkhoziens, les « éléments déclassés » ne représentant qu'un faible pourcentage de tous les condamnés et les éléments non ouvriers n'étant majoritaires que dans les statistiques de la Cour suprême.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The article examines prosecution practices for counterrevolutionary crimes in the RSFSR during the Great Patriotic War. The author uses “Books of Remembrance” on political terror victims and data from investigative files as the main source of biographical information about these victims. The data from the “Books of Remembrance” provide a different periodization of wartime repressions for three groups of regions depending on their position on or behind the front line. The author infers from the “Books of Remembrance” that the social profile of terror victims was different early in the war. Social origin and a non-Soviet political past were some of the reasons for charging a person with anti-Soviet agitation, but were not the main basis of charges, as was the case in the “kulak operation” during the Great Terror. During the war, however, people were charged for their statements or actions, not because of their origin or political past. Most wartime terror victims were labor workers and kolkhozniks, ‘declassed elements' represented a very low percentage of all the convicts, and non-labor elements were a majority in Supreme Court statistics only.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_624_0581