Titre | Déplacements climatiques des peuples autochtones de l'Arctique : Comment peuvent-ils décider librement de leur avenir ? | |
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Auteur | Adèle De Mesnard | |
Revue | Etudes Internationales | |
Numéro | Volume 51, no 1, printemps 2020 Les politiques de l'Arctique | |
Rubrique / Thématique | Section thématique |
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Page | 139-163 | |
Mots-clés (géographie) | Amérique du Nord Arctique | |
Mots-clés (matière) | autodétermination changement climatique communauté droit fédéralisme gouvernance population régime juridique statut | |
Résumé | À partir de l'exemple des communautés autochtones de l'Alaska, nous analysons les lacunes juridiques et institutionnelles liées à la reconnaissance des particularismes autochtones lors de la planification et la mise en oeuvre de leur réinstallation climatique. Outre l'absence d'un encadrement juridique et institutionnel du statut autochtone dans le déplacement, ces lacunes témoignent des difficultés de collaboration entre agences gouvernementales et communautés, en raison d'une application partielle des droits autochtones. Pour y faire face, la mise en place d'un cadre de gouvernance reposant sur une structure organisationnelle claire et pouvant équilibrer les pouvoirs entre les différents groupes d'intérêts (gouvernement fédéral, État d'Alaska, communautés autochtones) est un préalable. La réinterprétation du droit à l'autodétermination permet d'envisager une réinstallation guidée par la communauté et reposant sur ses aspirations pour l'avenir, ce qui permettrait de dépasser une approche statique des identités autochtones et la reproduction de schémas historiques de marginalisation. | |
Résumé anglais | Taking the indigenous communities of the North American Arctic as an example, we analyze the legal and institutional gaps in the recognition of indigenous particularities in displacement. In addition to the lack of a legal and institutional framework for the recognition of indigenous status in displacement, these gaps reflect the difficulties of collaboration between government agencies and communities, linked to the partial application of indigenous rights. To address it, establishing a governance based on a clear organizational structure to balance power between the different stakeholders (federal government, Alaska state, Native communities) is a prerequisite. The reinterpretation of the right to self-determination makes it possible to envisage community-driven climate relocation, based on community aspirations for the future, which would make it possible to move beyond a static approach to indigenous identities and the reproduction of historical patterns of marginalization. | |
Article en ligne | https://www.erudit.org/fr/revues/ei/2020-v51-n1-ei06200/1079415ar.pdf |