Titre | Dans l'intérêt de la famille | |
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Auteur | Shannon Damery | |
Revue | Recherches Sociologiques et Anthropologiques | |
Numéro | vol. 52, no 1, 2021 Transformations familiales et mobilités résidentielles | |
Rubrique / Thématique | Dossier |
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Page | 121-148 | |
Résumé |
Cet article étudie la création d'un sens du “chez soi” par le biais de la parenté volontaire et de l'ancrage social. Plus précisément, il explore comment les jeunes migrants de première génération et de génération 1.5 créent des liens de parenté et des espaces d'appartenance dans la ville de Bruxelles, en utilisant les données d'entretiens ethnographiques. Les résultats montrent que si la stabilité et la sécurité sont des facteurs clés du sens du chez soi, et qu'elles peuvent être offertes, dans une certaine mesure, par un statut migratoire sûr, il existe de nombreux éléments du chez soi et de la parenté que le statut migratoire ne peut fournir. Les expériences de vide et d'isolement peuvent être très fortes, même pour ceux qui ont la nationalité belge et ont vécu dans le pays pendant la majeure partie de leur vie. En même temps, ceux qui ont migré récemment et sont dans une situation plus précaire en termes de statut migratoire dans le pays, comme les sans-papiers, se sentent parfois ancrés en Belgique et souhaitent y rester même sans la présence de parents biologiques. En outre, les relations autres que la parenté biologique et légale peuvent être tout aussi, voire plus, importantes dans la construction du chez soi des participants. Les enfants et les jeunes peuvent préférer la proximité de parents volontaires qui sont devenus des points d'ancrage sociaux, plutôt que la proximité de leurs parents biologiques ou légaux. Les éléments structurels de la politique et des lois peuvent toutefois ne pas leur permettre ce choix. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article investigates home-making through voluntary kin and social anchoring. More specifically, it explores how young migrants from first and 1.5 generations enact their agency to create kin and spaces of belonging in the city of Brussels, using data from ethnographic interviews. Results show that while stability and security are key factors of home, and may, to some degree, be offered by a secure migratory status, there are many elements of home-making and kinship that the structural element of migratory status cannot provide. Experiences of limbo and isolation can be very strong even for those who have Belgian citizenship and have lived in the country most of their lives. At the same time, those who have migrated recently and are in a more precarious situation in terms of their migratory status in the country, such as those who are undocumented, sometimes feel anchored to Belgium and wish to remain even without the presence of biological kin. In addition, relationships other than biological and legal kin may be just as, or more, significant in participants' home-making. Children and young people may wish to choose proximity to voluntary kin who have become social anchors, over proximity to their biological or legal kin. Structural elements of policy and laws, however, may not allow them that choice. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/rsa/4743 |