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Titre À l'ouest, quelque chose de nouveau ? Féminité et sexualité dans les séries américaines contemporaines
Auteur Charles-Antoine Courcoux
Mir@bel Revue Genre en séries : cinéma, télévision, médias
Numéro no 2, automne 2015 Les séries américaines à l'épreuve du genre
Rubrique / Thématique
Les séries américaines à l'épreuve du genre
Page 73-97
Résumé « Audacieuse », « originale », « novatrice », « réaliste », « unique », la doxa médiatique ne manque pas de qualificatifs laudatifs pour faire l'éloge de tout un ensemble de séries télévisées actuelles qui, depuis une dizaine d'années, à l'en croire, seraient toujours plus singulières et en phase avec les préoccupations des publics auxquelles elles s'adressent. Au-delà de ce mode de légitimation culturelle, il est un aspect qui distingue indiscutablement ces séries de leurs antécédents historiques : la place de premier plan que peuvent y occuper les personnages de femme, comme dans Desperate Housewives (2004-2012), Alias (2001-2006), The L Word (2004-2009), The Good Wife (créée en 2009), Veep (créée en 2012) ou encore Scandal (créée en 2012). Mais ce phénomène de « prolifération féminine » a-t-il pour autant contribué à pluraliser ou même à infléchir les identifications de genre et les conceptions de la sexualité que ces fictions ont l'habitude de proposer au public de femmes auquel elles se destinent prioritairement ? Cette contribution vise à explorer cette question en se penchant sur deux réalisations emblématiques du discours encenseur qui accompagne la production sérielle contemporaine : Homeland et Girls. À partir de l'analyse des représentations genrées issues ces deux productions, qui fait également intervenir des éléments d'ordre paratextuel, l'auteur interroge le regard que portent ces séries sur leurs personnages féminins en vue d'évaluer dans quelle mesure elles questionnent, transgressent ou confortent les normes dominantes en matière de conduite genrée.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais ‘Bold', ‘original', ‘groundbreaking', ‘realistic', ‘unique' : those are some of the laudatory adjectives commonly used by the medias to praise a set of recent TV shows, which, for ten years and according to those medias, are deeply singular and in tune with the concerns of the audience they are aimed at. Beyond this mode of cultural legitimation, there is undoubtedly an aspect that distinguishes these series from their historical antecedents : the prominence given to female characters, as in Desperate Housewives (2004-2012), Alias (2001-2006), The L Word (2004-2009), The Good Wife (created in 2009), Veep (created in 2012) and Scandal (created in 2012). But has this phenomenon of ‘female proliferation' contributed to pluralize or even to weight on the gender identifications and the concepts of sexuality that these fictions are accustomed to offer to the audience of women to which they are primarily destined ? This contribution aims to explore this issue by focusing on two contemporary series that are paradigmatic of the laudatory discourse that accompanies these productions : Homeland and Girls. By analyzing the gendered identities conveyed by those two shows, on a textual as well as on a paratextual level, the author interrogates the way those series represent their female characters to assess to what extent Homeland and Girls question, destabilize or reinforce the dominant standards of gendered behavior.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/ges/1704