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Titre Battlestar Galactica est-elle une série féministe ?
Auteur Pascale Molinier
Mir@bel Revue Genre en séries : cinéma, télévision, médias
Numéro no 3, printemps 2016 Dynamique des études de genre appliquées aux objets médiatiques. Retour sur le congrès de l'Institut du Genre 2014
Rubrique / Thématique
Dynamique des études de genre appliquées aux objets médiatiques. Retour sur le congrès de l'Institut du Genre 2014
Page 157-178
Résumé Cet article est consacré à l'analyse du système de genre dans la série Battlestar Galactica et à la matrice de fantasmes de genre et de race que celle-ci propose aux spectateurs et spectatrices. L'auteure montre que Battlestar Galactica tend à renforcer le privilège accordé à la blanchité et à l'hétérosexualité reproductive tout en mettant en scène un nombre important de femmes dans des rôles sociaux non conventionnels, accoutumant le public à l'idée qu'elles sont capables. Ce féminisme choral transforme la vision de la division sexuée du travail, mais les schèmes utilisés sont arrimés à nos fantasmes de toute-puissance, déniant les aspérités du réel et l'expérience féminisée du care, ce qui en limite certainement la portée. Dans les épisodes conclusifs cependant, les fantasmes d'indifférenciation (clonage, interchangeabilité) et d'affranchissement des limites corporelles (ésotérisme et transhumanisme) cèdent le pas à une mise en scène de la sexualité entre adultes âgés et malades ainsi qu'à un retour vers le réel de la vulnérabilité des corps.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This paper analyzes the system of gender in the TV series Battlestar Galactica, and the matrix of gender and racial fantasies that it offers to male and female viewers. The author argues that Battlestar Galactica tends to reinforce the privileged position of whiteness and reproductive heterosexuality while featuring many women in unconventional social roles, accustoming the audience to the idea that they are capable. Such a choral feminism transforms the vision of the gendered division of labor, but the devices used are bound to our fantasies of omnipotence, denying the rough edges of reality and the feminized experience of care, which limits its reach. However, in the final episodes, the fantasies of erasing difference through cloning and interchangeability, and of going beyond the limits of the body through esoteric and transhuman experience, are overshadowed by the representation of the sexuality of ageing and ailing adults as well as a return to the reality of the body's vulnerability.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/ges/2178