Titre | Southeast Asia: An Anthropological Field of Study? | |
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Auteur | Victor T. King | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 3, 2001 | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Résumé |
Cet article examine les relations entre anthropologie, histoire et région. On a longtemps fait le postulat d'un rôle significatif de l'anthropologie dans la définition et la concepualisation de l'Asie du Sud-Est comme une région en propre. On conçoit ainsi l'identité sud-est asiatique comme fermement enracinée dans des éléments culturels et sociaux pré-coloniaux communs dont certains ont encore une pertinence dans l'Asie du Sud-Est moderne. Cependant, il apparaît a l'examen que le rôle des anthropologues fut minime dans l'entreprise d'institution et d'authentification de l'Asie du Sud-Est comme une région et donc dans celle de légitimation des études sud-est asiatiques comme un champ distinct de quête savante. Ce furent plutôt surtout les historiens et les préhistoriens, par leur intérêt pour les origines et la découverte d'une Asie du Sud-Est « traditionnelle » et primitive, non contaminée par les influences coloniales et même par les influences indiennes et chinoises, qui jouèrent un rôle crucial dans l'identification de la région. Les anthropologues, de leur côté, dans leur désir de découvrir et de montrer l'altérite culturelle et par leur implication notable dans l'étude des marges et des périphéries transfrontalières, se préoccupèrent le plus souvent du « local », du particulier, de la communauté discrète. Leur intérêt pour la diversité culturelle les rendit généralement réticents a créer des catégories sociales et culturelles plus vastes et même les ardents comparatistes ne s'aventurèrent que rarement au-delà d'une sous-région déterminée ou d'un ensemble de populations socialement, culturellement etgéographiquement proches. À la diversité culturelle de l'Asie du Sud-Est répond aussi une diversité d'approches et de paradigmes anthropologiques et il est difficile de trouver un « style » analytique dominant dans l'étude de la région. De plus, les anthropologues auteurs de textes plus généraux sur l'Asie du Sud-Est ont toujours conservé la distinction entre les mondes continental et archipélagique. La réticence a élaborer une culture sud-est asiatique et l'insistance sur des « altérités » spécifiques se sont intensifiées au cours des dernières années, principalement en réponse aux critiques post-modernes et post-coloniales des racines impérialistes de l'anthropologie et de certains de ses postulats modernistes et universalistes. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The paper examines the relationships between anthropology, history, and region. It has long been assumed that the discipline of anthropology has made a significant contribution to the definition and conceptualization of Southeast Asia as a region in its own right. The roots of Southeast Asian identity are said to be located firmly in shared pre colonial cultural and social elements, and it is argued that some of these continue to have salience in modern Southeast Asia. Yet oncldoser examination it is clear that anthropologists have played very little part in the project to establish and authenticate Southeast Asia as a region and thereby !end legitimacy to Southeast Asian Studies as a separate field of scholarly endeavor. Instead it has been mainly historians and prehistorians, in their preoccupation with origins and the discovery of a “traditional» and pristine Southeast Asia uncontaminated by colonial and indeed Indian and Chinese influences, who have played a vital role in identifying the region. Anthropologists, on the other hand, with their concerns to discover and present cultural otherness and their significant involvement in cross-border margins and peripheries, have generally been preoccupied with “the local,” the particular, the distinctive community. With their interest in cultural diversity, they have generally been reluctant to construct broader cultural and social categories, and even the more ardent comparativists rarely venture beyond a dfiined sub-region or a set of socially, culturally and geographically related populations. Southeast Asia's cultural diversity is also matched by the diversity of anthropological approaches and paradigms, and il is lffiicult to identfly a dominant analytical “style” in the study of the region. What is more, those anthropologists who have written more general texts on Southeast Asia have invariably maintained the distinction between the mainland and the island worlds. The reluctance to construct a Southeast Asian culture and the focus on specific “alterities» have also increased in recent years, mainly in response to post-modern and post-colonial criticisms of the imperialist roots of anthropology and some of its modernist and universalist assumptions. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/moussons/5676 |