Contenu de l'article

Titre Elegische Historie des Artensterbens – Zu Mikael Vogels kulturkritischem ‚Bestiarium‘ "Dodos auf der Flucht"
Auteur Angela Gencarelli
Mir@bel Revue Germanica
Numéro no 69, 2021/2 Littérature et environnement
Rubrique / Thématique
Dossier
Page 199-214
Résumé Dodos auf der Flucht (Dodos en fuite ; 2018) de Mikael Vogel offre de l'extinction de nombreuses espèces animales une approche particulière dans plus de 140 poèmes : Vogel ne perçoit pas la rapide extinction de masse comme un signe de la crise de la biodiversité et des écosystèmes dont on parle souvent, mais avant tout comme une crise et une perte culturelles. Cet article souligne l'appréhension par Vogel de la perte des espèces en abordant trois caractéristiques essentielles de sa poésie : Vogel rappelle d'abord le destin dramatique des animaux dans des poèmes élégiaques. Le poète étend de plus la complainte élégiaque aux cultures et langues indigènes également menacées et (re)construit finalement une histoire complète de l'impact bestial de l'« Homo destructivus » depuis la préhistoire jusqu'à la fin annoncée de l'histoire naturelle et culturelle. Ainsi, l'extinction des espèces et des cultures, causée par la « bête humaine », se clôt-elle, dans ce « bestiaire », par un chant du cygne aux accents de critique culturelle, voire de pessimisme culturel, pour l'espèce humaine.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais Mikael Vogel's Dodos auf der Flucht (Dodos on the Run; 2018) gives the extinction of numerous animal species a peculiar contour in more than 140 poems: Vogel does not emphasize the rapid mass extinction primarily as a sign of the frequently discussed biodiversity and ecosystem crisis, but above all as a cultural crisis and loss. This paper reveals Vogel's particular accentuation of species loss in three essential characteristics of his poetry: First, Vogel recalls the dramatic fate of animals in anti-compensatory elegiac poems. Second, the poet extends the elegiac lament to equally threatened indigenous cultures and languages. Third, he (re‑)constructs a comprehensive history of the bestial impact of 'Homo destructivus' from prehistoric times to the predicted end of natural and cultural history. Thus, the crisis of extinction of species and cultures caused by the ‘human beast' ends in this ‘bestiary', as the author has apostrophized his book, in a culturally critical, if not culturally pessimistic swan song for the human species.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GERMA_069_0199