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Titre Le blasphémateur sous les fourches caudines des juges de Strasbourg
Auteur Guy Haarscher
Mir@bel Revue Revue trimestrielle des droits de l'homme
Numéro no 118, 2019/2
Rubrique / Thématique
Jurisprudence
Page 505-517
Résumé Le 25 octobre 2018, soit vingt-quatre ans après l'arrêt Otto-Preminger-Institut c. Autriche, la Cour européenne des droits de l'homme a rendu un arrêt, en cause E.S. c. Autriche, dans lequel elle reprend quasi mot pour mot l'argumentation de 1994 : le blasphème n'est toujours pas protégé. On avait pu croire que la jurisprudence Otto-Preminger avait été progressivement – au moins implicitement – abandonnée ou qu'elle serait appliquée dans un sens plus libéral. Mais l'arrêt de 2018 a ruiné ces espoirs. Le présent article vise à déconstruire l'argumentation de la Cour, en particulier par l'introduction de la distinction entre public captif et public volontaire qui, si elle avait été prise au sérieux, aurait mené à une décision moins évidemment liberticide.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais On October 25, 2018, that is, twenty-four years after the Otto-Preminger-Institut v. Austria case, the European Court of Human Rights delivered a judgment E.S. v. Austria in which it took over almost word for word the argument of 1994 : blasphemy is still not protected. One had thought that the Otto-Preminger case-law had been gradually – at least implicitly – abandoned, or that it would be applied in a more liberal way. But the 2018 judgment ruined these hopes. The purpose of this article is to deconstruct the Court's argumentation, in particular by introducing the distinction between captive and voluntary audiences, which, if it had been taken seriously, would have been less obviously fatal to freedom of expression.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RTDH_118_0505 (accès réservé)