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Titre Les travailleurs immigrés des bidonvilles de Nanterre et leur retour en Algérie. Une enquête orale dans la région du Souf
Auteur Marie-Claude Blanc-Chaléard, Muriel Cohen
Mir@bel Revue Le Mouvement social
Numéro no 274, janvier-mars 2021
Page 137-167
Résumé Cet article revient sur une collecte d'archives orales menée en 2011-2012 auprès d'anciens habitants des bidonvilles de Nanterre, issus de la région du Souf en Algérie. L'enquête s'est déroulée aux deux bouts de la chaîne migratoire, notamment parmi les travailleurs migrants retournés au pays. Les conditions de la collecte et les enjeux du projet sont présentés dans une première partie. La seconde revient sur les principaux apports historiques de cette démarche inédite. Ces archives filmées donnent la possibilité de revisiter l'histoire de l'immigration algérienne des Trente Glorieuses à partir du vécu des populations concernées. Elles font dès lors émerger un récit où les migrants algériens n'apparaissent pas seulement comme des populations sous contrainte, mais aussi comme les acteurs de leur projet migratoire. La parole des migrants repartis à partir des années 1980 permet en outre d'appréhender plus précisément les effets du contexte économique et des mesures prises à l'encontre des Algériens à la fin des années 1970.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais This paper looks back at a set of oral archives collected in 2011 and 2012 among former inhabitants of the slums of Nanterre, from the Souf region in Algeria. The survey took place at both ends of the migration chain, particularly among returned migrant workers. The conditions of the collection and the stakes of the project are presented in the first section. The second section reviews the main historical contributions of this novel approach. These filmed archives give the opportunity to revisit the history of Algerian immigration during the “Trente Glorieuses” from the experience of the populations concerned. They therefore bring out a narrative in which Algerian migrants do not appear as merely populations forced to act under constraint, but also as actors of their migration project. The words of the migrants who left from the 1980s onwards also enable us to understand more precisely the effects of the economic context and the measures taken against Algerians at the end of the 1970s.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=LMS1_274_0137