Titre | L'évolution de la géographie du divorce en Belgique et les effets des migrations des divorcés récents | |
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Auteur | Yoann Doignon, Thierry Eggerickx, Jean-Paul Sanderson | |
Revue | Espace Populations Sociétés | |
Numéro | no 1, 2022 Mutations des familles et des ménages : structures, dynamiques spatiales et migrations | |
Résumé |
En Belgique, les études sur le(s) divorce(s)/divorcé(e)s selon une approche démographique sont rares et celles portant sur sa dimension spatiale, notamment en lien avec les migrations internes, quasi inexistantes. L'objectif de cet article est de tenter de combler au moins partiellement cette lacune, en analysant l'évolution de la distribution spatiale des divorcés en Belgique depuis 1970 d'une part, et les caractéristiques des migrations des nouveaux divorcés d'autre part, tout en mettant en lien les deux phénomènes. Cette recherche repose sur l'exploitation des données exhaustives des recensements de la population de 1970 et 1981 et de la base DEMOBEL construite par Statbel (Statistique Belgium). Celle-ci comprend les informations démographiques du Registre national belge pour la période 1991-2017 couplées avec les données des recensements de la population de 1991, 2001 et 2011.La cartographie des divorcés en Belgique et de son évolution depuis 1970 a mis en évidence un phénomène de diffusion spatiale, marqué dans la première partie du processus par la géographie culturelle et de la sécularisation, et par une diffusion au sein de la hiérarchie urbaine. Cette géographie des divorcés peut aussi être modelée par leurs migrations. Les résultats des analyses mettent néanmoins en évidence un fort ancrage local des nouveaux divorcés, qui restent le plus souvent dans leur environnement local à la suite du divorce. De plus, les communes qui accueillent le plus de nouveaux divorcés migrants ont tendance à être également les communes où les divorcés sont surreprésentés, confirmant ainsi que les migrations des nouveaux divorcés tendent plutôt à renforcer les structures spatiales existantes. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In Belgium, studies on divorce with a demographic approach are rare and those on its spatial dimension, especially in relation to internal migration, are almost non-existent. The objective of this article is to try to fill this gap, at least partially, by analysing the evolution of the spatial distribution of divorced people in Belgium since 1970 on the one hand, and the characteristics of the migration of newly divorced people on the other hand, while linking the two phenomena. This research is based on the exploitation of exhaustive data from the 1970 and 1981 population censuses and the DEMOBEL database constructed by Statbel (Statistics Belgium). The latter includes demographic information from the Belgian National Register for the period 1991-2017 coupled with data from the 1991, 2001 and 2011 population censuses.The mapping of the divorced in Belgium and its evolution since 1970 has highlighted a phenomenon of spatial diffusion, marked in the first part of the process by cultural and secularisation geography, and by a diffusion within the urban hierarchy. This geography of the divorced may also be shaped by their migration. Nevertheless, the results of the analyses highlight a strong local anchoring of the newly divorced, who most often remain in their local environment following the divorce. Moreover, the municipalities that receive the most newly divorced migrants also tend to be the municipalities where the divorced are over-represented, thus confirming that the migration of newly divorced people tends to reinforce existing spatial structures. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/eps/12536 |