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Titre Le gouvernement provisoire en Sicile : un laboratoire pour une Italie nouvelle ? (1943-1947)
Auteur Rosario Mangiameli
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 38, mai-août 2019 Entre fascisme et République : gouverner l'Italie
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé Cet article étudie l'influence du gouvernement militaire allié en Sicile sur la Seconde Guerre mondiale et son héritage sur la reconstruction politique de l'Italie d'après-guerre. La Sicile a été la première région européenne libérée par les Alliés. Le gouvernement militaire allié des territoires occupés (AMGOT) était un terrain d'essai pour les formules du gouvernement militaire allié qui auraient été utilisées ou remodelées plus tard dans le reste de la péninsule. En Sicile, avec une avance considérable sur le reste de l'Italie et de l'Europe, les forces politiques ont pu s'organiser librement et devenir des interlocuteurs des commandements alliés et des institutions italiennes qui renaissent laborieusement après la ruine provoquée par la défaite militaire. Le profond retard de la société insulaire accentué par la longue guerre n'aurait pas pesé lourd, avec la réapparition de problèmes anciens tels que ceux des biens fonciers archaïques, de la mafia et du banditisme. Après le passage de la Sicile sous le contrôle du gouvernement italien, des épisodes de violence sont apparus, la résistance des propriétaires terriens à toute forme de démocratie a été très forte, mais les nouveaux partis politiques qui dirigeaient la lutte de libération dans le nord de l'Italie ont suscité un vif succès populaire. Ils ont dirigé la région vers la démocratie.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article studies the influence of the Allied military government in Sicily on the Second World War and its legacy for the political reconstruction of postwar Italy. Sicily was the first European region to be liberated by the Allies. The Allied Military Government for Occupied Territories (AMGOT) was a testing ground for the methods of Allied military government, which it is claimed were later implemented or modified for use elsewhere on the peninsula. In Sicily, which had a significant head start on the rest of Italy and Europe, political forces were able to freely organize and become interlocutors of Allied commands and Italian institutions then struggling to reemerge from the ruins of military defeat. With the reappearance of old problems – archaic forms of landed property, the mafia and banditry – the profound backwardness of island society, aggravated by the long war, apparently did not play much of a role. After Sicily passed under Italian government control, episodes of violence broke out and landowners strongly resisted all forms of democracy. But the new political parties that led the liberation struggle in northern Italy enjoyed a strong popular following. They led the nation towards democracy.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/3619