Contenu du sommaire : Entre fascisme et République : gouverner l'Italie
Revue | Histoire@Politique |
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Numéro | no 38, mai-août 2019 |
Titre du numéro | Entre fascisme et République : gouverner l'Italie |
Texte intégral en ligne | Accessible sur l'internet |
Dossier
- Entre fascisme et République : gouverner l'Italie. Introduction - Marc Lazar, Marie-Anne Matard-Bonucci
- La Résistance et la question du gouvernement - Simone Neri Serneri En 1943, la chute du fascisme et l'occupation allemande imposèrent aux forces antifascistes italiennes de s'engager dans la résistance à l'occupant, mais aussi dans l'élaboration de nouvelles institutions démocratiques, rivalisant avec le projet conservateur de la maison de Savoie. Au travers des Comités de libération nationale (CLN), les partis antifascistes construisirent une direction unitaire du mouvement de résistance et ébauchèrent des formes de gouvernement démocratique, durant la période de la clandestinité elle-même. Puis, dans l'Italie libérée par les Alliés, à partir du printemps 1944, les CLN furent la base politique des gouvernements nationaux et locaux et soutinrent la convocation de l'Assemblée constituante. Cet article reprend les moments essentiels et les résultats de ce projet politique : les raisons de la force mais aussi des faiblesses des CLN, la compétition qui s'instaura entre les CLN, la monarchie et les autorités alliées. Dépassant les traditionnelles approches dichotomiques, on insiste ici sur le caractère progressif de la transition de la dictature fasciste au nouveau régime démocratique et on souligne la diversité des contextes et des acteurs qui en furent les protagonistes. Si, malgré des particularités, le dénouement des événements italiens ne se distingue guère des réalités européennes analogues, où prévalut une stabilisation modérée, cela ne signifie pas que le mouvement de Résistance, n'ait pas contribué, de façon déterminante dans ce contexte historique, à la reconstruction démocratique du pays.In 1943, the fall of fascism and German occupation compelled Italian anti-fascist forces to engage in resistance against the occupier and develop new democratic institutions in competition with the conservative project of the House of Savoy. Through the National Liberation Committees (CLN), the anti-fascist parties constructed a unified leadership for the resistance movement and created the outlines of democratic government while still operating as clandestine organizations. Starting in Spring 1944, in the parts of Italy that had been liberated by the Allies, the CLN supplied the political base for national and local governments and supported calls for a Constituent Assembly. This article revisits the essential moments and results of this political project: the sources of the CLN's strengths as well as its weaknesses and the competition that arose between the CLN, the monarchy and the Allied authorities. Moving beyond traditional binary approaches, this article insists on the gradual nature of the transition from fascist dictatorship to the new democratic regime and underscores the diversity of contexts and actors who played a role in this process. While the outcome of Italian events, despite their particularities, hardly differs from analogous European situations, where moderate stability prevailed, this does not mean that the Resistance movement did not decisively contribute to the country's democratic reconstruction in this historic context.
- Le gouvernement provisoire en Sicile : un laboratoire pour une Italie nouvelle ? (1943-1947) - Rosario Mangiameli Cet article étudie l'influence du gouvernement militaire allié en Sicile sur la Seconde Guerre mondiale et son héritage sur la reconstruction politique de l'Italie d'après-guerre. La Sicile a été la première région européenne libérée par les Alliés. Le gouvernement militaire allié des territoires occupés (AMGOT) était un terrain d'essai pour les formules du gouvernement militaire allié qui auraient été utilisées ou remodelées plus tard dans le reste de la péninsule. En Sicile, avec une avance considérable sur le reste de l'Italie et de l'Europe, les forces politiques ont pu s'organiser librement et devenir des interlocuteurs des commandements alliés et des institutions italiennes qui renaissent laborieusement après la ruine provoquée par la défaite militaire. Le profond retard de la société insulaire accentué par la longue guerre n'aurait pas pesé lourd, avec la réapparition de problèmes anciens tels que ceux des biens fonciers archaïques, de la mafia et du banditisme. Après le passage de la Sicile sous le contrôle du gouvernement italien, des épisodes de violence sont apparus, la résistance des propriétaires terriens à toute forme de démocratie a été très forte, mais les nouveaux partis politiques qui dirigeaient la lutte de libération dans le nord de l'Italie ont suscité un vif succès populaire. Ils ont dirigé la région vers la démocratie.This article studies the influence of the Allied military government in Sicily on the Second World War and its legacy for the political reconstruction of postwar Italy. Sicily was the first European region to be liberated by the Allies. The Allied Military Government for Occupied Territories (AMGOT) was a testing ground for the methods of Allied military government, which it is claimed were later implemented or modified for use elsewhere on the peninsula. In Sicily, which had a significant head start on the rest of Italy and Europe, political forces were able to freely organize and become interlocutors of Allied commands and Italian institutions then struggling to reemerge from the ruins of military defeat. With the reappearance of old problems – archaic forms of landed property, the mafia and banditry – the profound backwardness of island society, aggravated by the long war, apparently did not play much of a role. After Sicily passed under Italian government control, episodes of violence broke out and landowners strongly resisted all forms of democracy. But the new political parties that led the liberation struggle in northern Italy enjoyed a strong popular following. They led the nation towards democracy.
- Épuration et procès en Italie durant la transition démocratique - Marcello Flores Lors des années de transition du fascisme vers la démocratie, la question de la justice et de l'épuration est décisive en Italie pour reconstruire un système démocratique. Les sanctions contre le fascisme, le processus laborieux et contradictoire d'épuration, l'amnistie très controversée proposée par le communiste Togliatti forment le contexte dans lequel se préparent des procès plus spectaculaires : contre les criminels nazis, les hiérarques fascistes mais aussi les résistants accusés de violences à la Libération.During the first years of transition from fascism to democracy in Italy, issues of justice and the purge played a decisive role in reconstructing a democratic system. Sanctions against fascism, the laborious and contradictory process of the purge and the very controversial amnesty proposed by the communist Togliatti formed the context in which more spectacular trials were prepared : against Nazi criminals, fascist leaders and Resistance fighters accused of violence at the Liberation.
- Le rôle des fondations philanthropiques dans la diplomatie culturelle des États-Unis après 1945 : le cas de l'Italie - Frédéric Attal Cet article entend mettre en perspective le débat portant sur l'hégémonie culturelle supposée des États-Unis en Europe par le biais d'une diplomatie publique fondée sur le transfert de savoirs disciplinaires en sciences sociales capables d'agir sur la formation des élites dirigeantes du pays cible. À travers l'exemple du centre bolonais de la School of Advanced International Studies ou de la diffusion en Italie de la théorie de l'économie du développement, il entend montrer les liens étroits et les objectifs distincts des fondations philanthropiques (Rockefeller, Ford) et du département d'État. La conclusion de l'article dément l'idée d'une américanisation ou d'une volonté hégémonique commune de conquête du champ académique en Italie entre le Département d'État et les fondations.This article seeks to supply an overview of discussions concerning the supposed cultural hegemony that the United States exercises via public diplomacy. Based on the transfer of disciplinary knowledge in the social sciences, this diplomacy is said to affect the training of the target country's ruling elites. By examining the cases of the Bologna center of the School of Advanced International Studies and the spread of economic development theory in Italy, this article seeks to show the close ties that existed between philanthropic foundations (Rockefeller, Ford) and the State Department as well as their distinct objectives. It concludes by challenging the thesis of Americanization and the notion that the State Department shared a hegemonic desire with these foundations to dominate the academic field in Italy.
- Sovereignty, Democracy and the Risk of Essentialism. Some Reflections on US-Italian Relations during the Cold War - Mario Del Pero Cet article étudie les relations entre l'Italie et les États-Unis pendant la guerre froide, et le rôle joué par les États-Unis dans la formation et l'histoire de la République italienne. Il examine les nombreuses spécificités d'une relation fortement asymétrique, celle entre Washington et Rome, et son impact sur la politique italienne. Enfin, il lie l'évolution de la guerre froide et de la politique étrangère des États-Unis au contexte italien particulier, essayant de proposer une périodisation de la guerre froide en Italie.This article studies relations between Italy and the United States during the Cold War and the role played by the United States in the creation and history of the Italian Republic. It examines the many peculiarities of the highly asymmetrical relationship between Washington and Rome and its impact on Italian politics. Finally, it links the evolution of the Cold War and American foreign policy to the specific Italian context, attempting to thereby offer a periodization of the Cold War in Italy.
- Démocratie ou partitocratie ? Le rôle des partis dans les premières années de l'Italie républicaine - Virgile Cirefice La République italienne est régulièrement dénoncée, dans l'opinion publique comme dans une partie de l'historiographie, comme une « partitocratie », où les partis, oligarchies fermées, auraient confisqué le pouvoir. Revenant sur les différentes phases de cette dénonciation, née dès l'immédiat après-guerre, cet article se penche également sur l'action des partis à la Libération qui ont joué un rôle central dans la pacification sociale, l'apprentissage de la démocratie et la promotion, pour certains d'entre eux du moins, d'une diversité sociale.The Italian Republic is regularly denounced by public opinion and a segment of the historiography as a “partytocracy” in which the parties, presented as closed oligarchies, are said to have confiscated power. Revisiting the various phases of this critique, which first emerged in the immediate postwar years, the present article also considers the action of these parties immediately following Liberation, which played a central role in social pacification, teaching democracy and promoting social diversity, at least in the case of some of them.
- Heri dicebamus ? La franc-maçonnerie entre fascisme et démocratie - Fulvio Conti L'article étudie le rôle de la franc-maçonnerie italienne durant la période de transition du fascisme à la démocratie (1943-1948). Il examine tout d'abord la façon dont se sont reconstituées les deux principales obédiences maçonniques : le Grand Orient d'Italie et la Grande Loge d'Italie, qui avaient dû se dissoudre en application d'une loi fasciste de 1925. L'article se concentre ensuite sur l'engagement politique de ces organisations maçonniques, en soulignant les profondes différences qui les distinguent. Le Grand Orient suivit en effet une orientation nettement démocratique, anticléricale et républicaine et accueillit dans ses loges de nombreux socialistes et communistes. Les divers groupes maçonniques héritiers de la tradition de la Grande Loge d'Italie furent, en revanche, surtout conservateurs, monarchistes et philo-catholiques. Dans son ensemble toutefois, la franc-maçonnerie n'eut plus alors – et à la différence de la période dite libérale – la capacité d'influencer l'opinion publique et de structurer le champ politique. Dans la nouvelle société de masse, malgré la vocation toujours bien vivante de ses membres à l'engagement politique, elle apparaît soudainement comme une forme d'association obsolète, incapable de faire entendre sa propre voix et de dicter l'agenda politique.This article studies the role of the Italian free masonry during the transitional period from fascism to democracy (1943-1948). It first examines the way in which the two largest masonic obediences were reconstructed: the Grand Orient of Italy and the Grand Lodge of Italy, which were disbanded in keeping with a fascist law of 1925. The article then turns to consider the political involvement of these masonic organizations, underscoring the profound differences that distinguished them. For the Grand Orient followed a clearly democratic, anticlerical and republican line and included many socialists and communists in its lodges. The various masonic groups that were the heirs to Grand Lodge of Italy, by contrast, were above all conservative, monarchist and pro-Catholic. Taken together, however, the free masonry, in contrast with what is called the liberal period, was no longer capable of influencing public opinion or structuring the political field. Despite its members' still very lively commitment to political engagement, it suddenly appeared as an obsolete form of association in the new mass society, unable to make its voice heard or dictate the political agenda.
- Le Vatican du fascisme à la démocratie : les limites d'une transition - Daniele Menozzi Pie XII, qui au début de son pontificat avait promu un rapprochement avec le fascisme, adresse, en décembre 1942, un appel aux fidèles afin qu'ils interviennent directement dans la vie collective en vue de la reconstruction d'une société chrétienne. Deux années plus tard, il désigne la démocratie comme une voie pour sa réalisation. Il pose toutefois des conditions précises, en particulier l'attribution au gouvernement ecclésiastique du choix de son personnel de direction. S'établit alors un équilibre – qui limitera toutefois le plein accomplissement d'un ordre démocratique en Italie – : l'Église assure l'adhésion populaire à la Démocratie chrétienne et cette dernière s'emploie à maintenir les privilèges garantis à l'Église par les accords du Latran de 1929.In December 1942, Pius XII, who at the start of his pontificate had promoted a rapprochement with fascism, called upon the faithful to directly intervene in collective life with a view to reconstructing Christian society. Two years later, he referred to democracy as a path for its realization. He nevertheless laid down precise conditions, in particular attributing to the ecclesiastical government the choice of its leading personnel. An equilibrium was thus established, one that would nevertheless limit the full realization of a democratic order in Italy : the Church would ensure popular support for Christian democracy while the latter would devote itself to maintaining the privileges guaranteed to the Church by the Lateran Treaty of 1929.
Varia
- Modernisation, progrès et guerre froide : la Guinée et le Mali vus par les partis communistes français et italien (1958-1968) - Gabriele Siracusano La vague de décolonisation de l'Afrique subsaharienne francophone entre 1958 et 1960 était caractérisée par deux expériences particulières de socialisme africain au Mali et en Guinée. La nouvelle historiographie sur la guerre froide a analysé les efforts faits par les grandes puissances mondiales pour proposer leurs modèles de développement à ces nouveaux États africains, en remarquant l'engagement du mouvement communiste international en Afrique à travers des réseaux mondiaux d'assistance technique, financière et culturelle. Cet article entend clarifier la nature des rapports qu'ont entretenus les deux plus grands partis communistes occidentaux, le PCI et le PCF, avec la Guinée et le Mali, en se concentrant sur la dimension globale de la vision des communistes occidentaux à l'égard de l'Afrique et sur leur rôle, soit à partir des réseaux du bloc socialiste soit indépendamment de ces derniers. Il s'agira d'appréhender les rapports politiques entre les communistes européens et les gouvernements de Conakry et de Bamako, ainsi que d'étudier l'image de ces pays africains et de leurs expériences politiques et sociales auprès des dirigeants et des militants communistes italiens et français.The wave of decolonization that swept Francophone Sub-Saharan Africa between 1958 and 1960 was characterized by two particular experiences of African socialism in Mali and Guinea. The new historiography of the Cold War has examined the efforts made by the great world powers to propose their development models to these new African states, taking note of how the international communist movement became involved in Africa via global technical, financial and cultural assistance networks. This article seeks to clarify the nature of the relationship between the two great Western communist parties, the PCI and PCF, with Guinea and Mali by concentrating on the global dimension of the Western communist vision of Africa and the role they played, either via socialist bloc networks or independently of them. In doing so, it seeks to understand the political relations between European communists and the governments of Conakry and Bamako and shed light on the image of these African countries and their political and social experiments among Italian and French communist leaders and activists.
- Enjeux esthétiques et politiques de la mobilisation artistique durant la « guerre civile » algérienne (1992-1999) - Fanny Gillet Cet article questionne la « crise de la représentation » qui caractérise la production visuelle pendant la guerre civile algérienne des années 1990. Appliquée à l'image médiatique, cette notion renvoie à l'idée que le conflit aurait souffert d'un déficit de visibilité alors que, confrontés à la violence, les artistes auraient été réduits au mutisme. L'objectif est donc de montrer comment – plutôt que de les immobiliser – la crise politique contribue à transformer les rapports que les artistes entretiennent avec leur environnement social, professionnel et esthétique. L'analyse des conditions de productions et d'actions des artistes permet ainsi d'observer une articulation plus évidente, voire inédite, des formes de l'expression artistique, des registres de la politisation et des logiques de solidarité qu'en temps routinier. Il s'agit alors, en tenant compte des formes d'investissement créatif négligées par une analyse trop formaliste et hiérarchisée de l'art, de faire émerger la variété des actions mises en place par les artistes sur et en dehors du territoire national. Dès lors, on comprend que les mécanismes d'intégration et de restitution des phénomènes liés au conflit dépendent étroitement des lieux dans lesquels ils s'inscrivent, mettant en lumière une adaptation des intentions artistiques et politiques de la part des artistes algériens.This article considers the “crisis of representation” that characterized visual production during the Algerian Civil War of the 1990s. Applied to media images, this notion refers to the idea that the conflict supposedly suffered from a deficit of visibility and that artists, confronted with violence, were reduced to silence. The article thus aims to show how, rather than bringing them to a standstill, the political crisis helped transform the artists' relationship to their social, professional and aesthetic environments. By examining artists' conditions of production and action, one may observe the manner in which artistic expression, forms of politicization and dynamics of solidarity were articulated in ways that were more obvious than in peacetime, where they may have had no precedent. By taking into account forms of creative investment neglected by a too formalist and hierarchized approach to art, this article seeks to draw out the variety of actions taken by artists within and beyond the nation's territory. This shows that the mechanisms for integrating and reconstructing phenomena relating to the conflict closely depended on the sites in which they were inscribed, shedding light on how the artistic and political intentions of Algerian artists were adapted to fit their contexts.
- Modernisation, progrès et guerre froide : la Guinée et le Mali vus par les partis communistes français et italien (1958-1968) - Gabriele Siracusano
Pistes & débats
- De l'État composite à l'État décomposé : le retour de l'Ancien Régime - David Do Paço Cet article analyse l'impact important que le processus de construction européenne a eu sur les historiens de l'époque moderne et leur contribution à l'histoire des intégrations régionales. Il replace la notion d'État composite dans le contexte de l'histoire intellectuelle et politique du XXe siècle et montre comment celle-ci a été utilisée pour soutenir ou contester des intégrations régionales volontaires et/ou forcées. La nouvelle histoire des empires y est ainsi perçue dans la continuité directe d'une histoire des États composites de plus en plus centrée sur les acteurs et leur agency. Enfin, à travers les travaux de son auteur, l'article propose quelques pistes de recherche sur l'histoire des intégrations régionales en contexte interculturel.This article examines the significant impact that the process of European construction has had on the historians of the modern era and their contribution to the history of regional integration. It sets the notion of the composite state in the context of the intellectual and political history of the twentieth century and shows how it was used to either support or challenge voluntary and/or forced regional integration. The new history of empires is thus seen as directly following from a history of composite states that has increasingly come to center on actors and agency. Drawing upon the author's work, finally, the article suggests some new avenues for research into regional integration in an intercultural context.
- De l'État composite à l'État décomposé : le retour de l'Ancien Régime - David Do Paço
Sources
- La Fondation Gramsci et ses archives : de la gauche italienne à l'histoire globale - Michele Di Donato, Gabriele Siracusano La Fondation Gramsci de Rome est aujourd'hui l'un des pôles culturels les plus actifs en Italie. Son histoire est liée à celle du Parti communiste italien (PCI), qui y organisa des programmes de recherche, des séminaires, des colloques et des rencontres sur l'histoire, la politique, l'économie ou la littérature, en s'inspirant de la réflexion d'Antonio Gramsci sur le rapport entre culture et politique. Aujourd'hui – vingt-huit ans après la dissolution du PCI –, la Fondation est un centre de recherche historique très important et conserve une bibliothèque et des fonds d'archives majeurs, portant sur l'activité d'Antonio Gramsci, du PCI et de ses dirigeants, mais aussi d'autres personnages de la culture et du spectacle liés au milieu communiste italien.Rome's Gramsci Foundation is today one of Italy's most active cultural centers. Its history is linked with that of the Italian Communist Party (PCI), which held research programs, seminars, colloquia and meetings there on history, politics, economics and literature inspired by the thought of Antonio Gramsci on the relationship between culture and politics. Today – twenty-eight years after the dissolution of the PCI – the Foundation is a very important historic research center and holds a library and major archival collection concerning the activity of Antonio Gramsci, the PCI and its leaders as well as other cultural figures and performers linked to communist circles.
- La Fondation Gramsci et ses archives : de la gauche italienne à l'histoire globale - Michele Di Donato, Gabriele Siracusano