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Titre Heri dicebamus ? La franc-maçonnerie entre fascisme et démocratie
Auteur Fulvio Conti
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 38, mai-août 2019 Entre fascisme et République : gouverner l'Italie
Rubrique / Thématique
Dossier
Résumé L'article étudie le rôle de la franc-maçonnerie italienne durant la période de transition du fascisme à la démocratie (1943-1948). Il examine tout d'abord la façon dont se sont reconstituées les deux principales obédiences maçonniques : le Grand Orient d'Italie et la Grande Loge d'Italie, qui avaient dû se dissoudre en application d'une loi fasciste de 1925. L'article se concentre ensuite sur l'engagement politique de ces organisations maçonniques, en soulignant les profondes différences qui les distinguent. Le Grand Orient suivit en effet une orientation nettement démocratique, anticléricale et républicaine et accueillit dans ses loges de nombreux socialistes et communistes. Les divers groupes maçonniques héritiers de la tradition de la Grande Loge d'Italie furent, en revanche, surtout conservateurs, monarchistes et philo-catholiques. Dans son ensemble toutefois, la franc-maçonnerie n'eut plus alors – et à la différence de la période dite libérale – la capacité d'influencer l'opinion publique et de structurer le champ politique. Dans la nouvelle société de masse, malgré la vocation toujours bien vivante de ses membres à l'engagement politique, elle apparaît soudainement comme une forme d'association obsolète, incapable de faire entendre sa propre voix et de dicter l'agenda politique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article studies the role of the Italian free masonry during the transitional period from fascism to democracy (1943-1948). It first examines the way in which the two largest masonic obediences were reconstructed: the Grand Orient of Italy and the Grand Lodge of Italy, which were disbanded in keeping with a fascist law of 1925. The article then turns to consider the political involvement of these masonic organizations, underscoring the profound differences that distinguished them. For the Grand Orient followed a clearly democratic, anticlerical and republican line and included many socialists and communists in its lodges. The various masonic groups that were the heirs to Grand Lodge of Italy, by contrast, were above all conservative, monarchist and pro-Catholic. Taken together, however, the free masonry, in contrast with what is called the liberal period, was no longer capable of influencing public opinion or structuring the political field. Despite its members' still very lively commitment to political engagement, it suddenly appeared as an obsolete form of association in the new mass society, unable to make its voice heard or dictate the political agenda.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/3679