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Titre Circulations des travailleuses du sexe balkaniques autour de la Méditerranée
Auteur Alain Tarrius
Mir@bel Revue Revue internationale des études du développement
Numéro no 248, 2022/1 Les modèles voyageurs : une ingénierie sociale du développement
Rubrique / Thématique
Figures du développement
Page 207-232
Résumé De 2007 à 2019, 47 000 femmes des Balkans ont migré vers le Levant espagnol pour le travail du sexe. À partir de 2013, 17 000 d'entre elles sont revenues dans leurs pays d'origine avec un capital global de 6,8 milliards d'euros. Cinq profils de femmes nous décrivent leurs investissements dans l'hôtellerie, la coiffure, l'esthétique, l'agriculture, après un séjour moyen de six années. Ces témoignages, parmi lesquels se détache celui de l'Albanaise Archangella, alias Sardinella, croisent des analyses menées par l'auteur depuis 1987 sur la construction de réseaux de circulation et commerce en poor to poor dans l'espace euro-méditerranéen. Partant des récits, les figures présentent la circulation de ces femmes, encadrée par des formations criminelles et mafieuses, puis leur retour et investissements dans les pays d'origine donnant lieu à un modèle paradoxal de développement.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais From 2007 to 2019, forty-seven thousand women from the Balkans migrated to the Spanish Levant for sex work. As of 2013, seventeen thousand had returned to their countries of origin with a combined capital of 6.8 billion euros. Five women, among whom the Albanian Archangella, known as Sardinella, describe their investments in hotels, beauty salons, and agriculture, after an average six-year stay. These testimonies intersect with the analysis carried out by the author since 1987 on the construction of poor-to-poor movement and trade networks in the Euro-Mediterranean area. When these women tell their stories, they describe their movements, controlled by criminal and mafia organizations, then their return to their countries of origin, and their investments there, giving rise to a paradoxical development model.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/ried/378