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Titre Пресса заключенных в годы социалистического наступления: газета «К трудовому общежитию», 1928 – 1934 гг.
Auteur Михаил Погорелов
Mir@bel Revue Cahiers du monde russe
Numéro volume 63, no 1, janvier-mars 2022 Les vies de la science sous le socialisme tardif, 1945-1991
Rubrique / Thématique
Forum. Les statistiques de la Terreur
Page 243-272
Résumé L'article est consacré à la presse carcérale soviétique et à sa transformation après le Grand Tournant stalinien de 1928 à 1934. L'auteur examine K trudovomu obščežitiju [À la communauté laborieuse], un journal pénitentiaire central du NKVD (1928-1930), puis du NKIU RSFSR (1931-1934), afin de montrer le passage du paradigme réformiste et pédagogique antérieur au discours de la refonte (perekovka), qui considérait les détenus exclusivement du point de vue de leur productivité au travail. La presse carcérale s'est développée dans les années 1920 dans le cadre de la première réforme pénitentiaire soviétique visant à réhabiliter les délinquants et à maintenir leur socialité. L'administration pénitentiaire du NKVD encourageait l'autocritique (samokritika) des détenus qui pouvaient ainsi condamner l'arbitraire des autorités locales et les violations de leurs droits. Au début des années 1930, les fonctions des journaux ont radicalement changé. En prenant le contrôle de la presse carcérale dans toute la RSFSR, K trudovomu obščežitiju a imposé la censure et un agenda unifié. Dès lors, le journal est devenu le centre de la propagande et des campagnes de mobilisation de masse des prisonniers.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais The article is devoted to the Soviet prison press and its transformation after Stalin's Great Break, from 1928 to 1934. The author examines K trudovomu obshchezhitiiu [“To the Laboring Community”], a central prison newspaper of the NKVD (1928-1930) and then the NKIU RSFSR (1931-1934) to show the shift from an earlier reformist and pedagogical paradigm to the discourse of perekovka (re-forging), which considered inmates exclusively from the point of view of labor productivity. The prison press mushroomed in the 1920s as part of the early Soviet penitentiary reform, which aimed to rehabilitate offenders and maintain their sociality. The NKVD prison administration encouraged inmates' samokritika (self-criticism), which allowed them to condemn the arbitrariness of local authorities and violations of their rights. In the early 1930s, the newspaper's functions radically changed. It gained control over the prison press throughout the RSFSR, imposed censorship and a unified agenda. From that moment, the newspaper became the center of propaganda and campaigns for mass mobilization of prisoners.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=CMR_631_0243 (accès réservé)