Titre | S'engager au PKK pour la libération des femmes ? Lecture critique d'une construction politique | |
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Auteur | Catherine Guibet Lafaye | |
Revue | Confluences Méditerranée | |
Numéro | no 120, printemps 2022 Méditerranée : notre mer au XXIe siècle | |
Rubrique / Thématique | Variations |
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Page | 185-205 | |
Résumé |
Les médias et les travaux universitaires ont porté un intérêt accru
aux combattantes kurdes depuis les années 2000 sans toujours
s'appuyer sur des données primaires. Afin de comprendre si cet
engagement coïncide avec une quête réelle d'émancipation,
nous avons réalisé une enquête de sociologie qualitative
auprès de 28 combattantes du Partiya Karkerên Kurdistan (PKK).
L'originalité de la recherche est double. Il s'agit, d'une part,
d'aborder non pas la question de l'égalité ou des rapports de
genre mais de l'émancipation et, d'autre part, de l'envisager non
pas à partir d'une étude des discours officiels du parti mais des
récits rétrospectifs des militantes. Cette perspective permet de
saisir les limites de l'appropriation du discours de la libération
et de sa portée dans les trajectoires individuelles d'engagement
et les récits de soi des combattantes. Si le poids des rapports
de genre dans la société patriarcale intervient dans les décisions
d'engagement de la deuxième génération de militantes, la
théorie de la Femme libre n'apparaît dans les discours des
combattantes de la dernière génération. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
The media and academic research have taken an increasing
interest in Kurdish women fighters since the 2000s without always
being based on primary data. In order to understand whether
this commitment coincides with a real quest for emancipation,
we conducted a qualitative sociological survey with 28 female
fighters of the Partiya Karkerên Kurdistan (PKK). The originality
of the research is twofold. On the one hand, the question
of emancipation rather than equality or gender relations is
addressed. On the other hand, the paper is not based on a study
of official party discourses, but on the retrospective accounts
of the women activists. This perspective makes it possible to
grasp the limits of the appropriation of the discourse of women
liberation and its scope in the trajectories of commitment and
in the self-narratives of women fighters. If the weight of gender
relations in patriarchal society intervenes in the commitment
decisions of the second generation of women activists, the
theory of the Free Woman only appears in the discourses of the
last generation. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=COME_120_0186 (accès réservé) |