Titre | Des signes entre les vieux bédouins. Une interprétation épistolaire de Benjamin | |
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Auteur | Stefano Cristante | |
Revue | Sociétés | |
Numéro | no 155, 2022/1 Walter Benjamin Vol. 2 | |
Rubrique / Thématique | Walter Benjamin Vol. 2 |
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Page | 119-134 | |
Résumé |
Walter Benjamin (1892-1940) et Gerhard Scholem (1897-1982) étaient liés par une profonde amitié, entrelacée depuis 1912 et se poursuivant jusqu'en 1940, lorsque Benjamin se suicide à Portbou, terrifié à l'idée d'être livré aux nazis. Les deux intellectuels, tous deux de confession juive, ont fait des choix existentiels différents : Benjamin est resté en Allemagne jusqu'à ce que la persécution raciale du régime nazi le contraigne à errer en Europe, tandis que Scholem s'est installé en Palestine et a travaillé à l'Université de Jérusalem, où il a pu se consacrer à l'étude de la mystique juive. L'essai porte sur la correspondance entre les deux chercheurs, en particulier sur la proximité de Benjamin avec le communisme, sa relation avec les chercheurs de l'Institut de recherche sociale dirigé par Max Horkheimer et avec Bertolt Brecht. Sur la toile de fond de la correspondance apparaît clairement la tentative de Benjamin de ne pas renoncer à sa recherche intellectuelle et à son amitié, même s'il a été contraint de chercher des lieux marginaux et périphériques où il pourrait survivre dans une Europe alors livrée aux guerres d'Hitler. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Walter Benjamin (1892–1940) and Gerhard Scholem (1897–1982) were bound by a deep friendship, intertwined since 1912 and continuing until 1940 when Benjamin committed suicide in Port Bou, terrified of being handed over to the Nazis. The two intellectuals, both of Jewish faith, made different existential choices: Benjamin remained in Germany until the racial persecution of the Nazi regime forced him to roam around Europe, while Scholem settled in Palestine and worked at the University of Jerusalem, where he could devote himself to the study of Jewish mysticism. This essay concerns the correspondence between the two scholars, particularly on Benjamin's proximity to communism, and his relationship with the scholars of the Institute of Social Research (directed by Max Horkheimer) and with Bertolt Brecht. Against the backdrop of this correspondence, Benjamin's attempt not to give up his intellectual research and friendship is clearly visible, even though he was forced to look for marginal and peripheral places where he could survive in a Europe given over to Hitler's wars. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SOC_155_0119 (accès réservé) |