Contenu de l'article

Titre Mémoires européennes : nouvelles enquêtes
Auteur Étienne François, Thomas Serrier
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 37, janvier-avril 2019 Les oppositions aux réformes éducatives de l'après-Mai 1968
Rubrique / Thématique
Pistes & débats
Résumé L'avènement de l'ère de la mémoire, accompagnée depuis plus de trente ans par une vaste production en sciences sociales consacrée à l'analyse des mémoires collectives dans les sociétés occidentales, a vu l'émergence depuis les années 1980 de la notion de « lieux de mémoire » et sa diffusion à travers l'Europe, soulevant la question d'une possible transposition à l'échelle européenne, alors même que, de la chute du mur de Berlin à l'élargissement de l'Union européenne, cette échelle semble désormais s'imposer pour analyser tant les concurrences que les circulations transnationales des mémoires. Dans un effort pour recontextualiser les réflexions ayant conduit à la publication de l'ouvrage collectif Europa. Notre histoire en 2017 – parmi d'autres entreprises similaires –, l'objet du présent article est de revenir sur les enjeux, heuristiques, méthodologiques, et in fine politiques, d'une telle « européanisation ». Pointant les affinités heuristiques avec la recherche sur les transferts culturels et l'histoire croisée, insistant sur la nécessaire attention aux jeux d'échelles et au défi de la « provincialisation » de l'Europe, il présente une généalogie des recherches sur les lieux de mémoire en Europe et l'architecture générale d'une approche de l'histoire européenne par la catégorie des mémoires.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The era of memory has over the past thirty years been accompanied by the production of a vast body of work in the social sciences devoted to analyzing collective memory in Western societies. First introduced in the 1980s, the concept of “lieux de mémoire” (sites of memory) has since spread throughout Europe. This has raised the question of its possible transposition to the European scale even though this scale now seems obligatory in any examination of the competition and transnational circulation of memory, from the fall of the Berlin Wall to the enlargement of the EU. Together with other, similar undertakings, in 2017 the effort to recontextualize these considerations led to the publication of the edited volume, “Europa: Our History”. The present article seeks to revisit the heuristic, methodological and, ultimately, political issues of any such “Europeanization”. Identifying the heuristic affinities with research on cultural transfer and comparative history, insisting on the necessity of attending to the interplay of scales and the challenge posed by the “provincialization” of Europe, it offers a genealogy of research into European sites of memory and lays out the general architecture of an approach to European history based on the category of memory.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/4740