Titre | La citoyenneté à l'épreuve des rites : l'exemple des réunions de foyer dans un dispositif d'éducation spécialisée | |
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Auteur | Laurence Ossipow | |
Revue | Pensée Plurielle | |
Numéro | no 26, 2011 Pratiques du travail social : le poids des structures sociales | |
Page | 65-80 | |
Résumé |
Choisissant de définir a posteriori les moments qui, selon certaines dimensions, peuvent être compris comme des rites tandis que d'autres ressortent de la chronique ordinaire d'une institution, nous avons enquêté sur la vie quotidienne de trois foyers éducatifs genevois accueillant des adolescent-e-s de 14 à 18 ans selon différents types de placements. Parmi d'autres rites (étapes de placement, lever, coucher, repas, anniversaire, fêtes calendaires, camp, sorties d'institutions...), nous avons en particulier analysé les réunions de foyers parce qu'elles nous semblaient être riches en information sur la façon dont est exercé l'apprentissage formel et informel de la citoyenneté, une des missions principales (avec celle de l'autonomisation) que les équipes éducatives mettent en œuvre. Ces réunions hebdomadaires, qui rassemblent tous-toutes les jeunes placé-e-s ainsi qu'une partie des éducatrices et des éducateurs, régulent la vie collective, rappellent les règles de l'institution, gèrent des conflits menaçant le vivre-ensemble, ravivent un certain sentiment d'appartenance au foyer et font expérimenter certaines formes de citoyenneté et de civilité. Elles permettent aussi d'entériner certains changements individuels ou collectifs. Ce sont donc des moments de régulation, mais aussi, pour emprunter une expression d'Albert Piette, des « espaces de réflexion » (au double sens du terme) du groupe et sur le groupe. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Citizenship tested by the rites: the example of meetings of community homes in a system of specialised educationChoosing to define a posteriori the moments that can be understood as rites according to certain dimensions, while others come from the ordinary chronicle of an institution, we conducted a survey on the everyday life of three educational reception homes of Geneva that take in adolescents from 14 to 18 according to the different types of placements. Among other rites (stages of placements, getting up, going to bed, meals, birthday, calendar celebrations, camps, day out with the institution...), we particularly analysed the meetings of community homes because they seemed to us rich in information about the way formal and informal learning of citizenship takes place, which is one of the main missions (together with the one of autonomisation) that educational teams implement. These weekly meetings, which bring together all young placed boys and girls as well as a part of the educators, regulate collective life, remind everyone of the rules of the institution, manage the conflicts that threaten the life together, revive some feeling of belonging to the home and let young people experience some forms of citizenship and civility. They also make it possible to ratify some individual or collective changes. These are moments of regulation, but also, using the expression of Albert Piette, “reflection spaces” (in the double meaning of the word) of the group and about the group. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=PP_026_0065 (accès réservé) |