Titre | Making the most use of boredom in organisations: A study of the ambivalent nature of boredom in business meetings | |
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Auteur | Thomas Simon | |
Revue | @GRH | |
Numéro | no 43, 2022/2 | |
Page | 35-59 | |
Résumé |
Les réunions sont essentielles pour structurer l'espace social à tel point qu'elles se sont imposées dans le paysage managérial comme lieux privilégiés de diffusion d'informations et de prise de décision. Que ce soit par tradition, par élan de management participatif ou par absence d'alternative, les réunions sont là, s'accumulant parfois jusqu'à l'excès pathologique de la « réunionite ». Alors que nombreux sont ceux qui attaquent les réunions en questionnant leur utilité ou leur efficacité, cet article vise à étudier le vécu de ces réunions par leurs participants. Souvent inévitable, du moins en partie, l'ennui est un des principaux états affectifs qui surgit dans les réunions mal gérées. Dans cet article, l'ennui est notamment envisagé du point de vue de ses conséquences potentielles, qui vont au-delà d'un simple impact sur l'efficacité de la réunion elle-même. En nous appuyant sur des entretiens avec leurs participants dans des cadres organisationnels divers, cette recherche nous permet d'avancer trois contributions. Premièrement, en identifiant les différentes conditions d'apparition de l'ennui en réunion, on développe une approche de l'ennui vécu, dépassant ainsi son caractère tabou qui reste difficile à avouer et encore plus à verbaliser. Deuxièmement, on met en lumière le caractère profondément ambivalent de l'ennui : lorsque l'ennui est ressenti pendant de longs moments, il devient néfaste et destructeur alors qu'en advenant sur de courtes périodes, l'ennui se fait moment de respiration et de créativité. Ensemble, ces deux points nous permettent troisièmement de tirer des implications managériales pour proposer un « bon usage de l'ennui » dans la conduite des réunions. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Business meetings are so essential for providing the structure of the social space that they are considered in management as vital places for making decisions and sharing information. Whether through tradition, through the influence of participative management or by the absence of an alternative, business meetings occupy the organisational space, sometimes reaching the pathological excess of “meeting-itis”. While many attack business meetings by calling into question their usefulness or effectiveness, this article aims to study the subjective views of meeting participants. Often unavoidable, at least in part, boredom is one of the major affective states that arises in mismanaged meetings. In this paper, boredom is particularly examined to highlight its potential consequences, which go beyond a simple impact on the efficiency of the meeting itself. Based on interviews with participants in various organisational settings, this research has three points of focus. Firstly, by identifying the different conditions for the emergence of boredom in meetings, we study how boredom is experienced, in an attempt to overcome the taboo that results in difficulty acknowledging boredom and even more difficulty in verbalising it. Secondly, we highlight the profoundly dual nature of boredom: when boredom is felt over long periods, it becomes harmful and destructive, whereas in the case of short periods, boredom is considered a moment to breathe and a spark for creativity. Together, these two points allow us to draw managerial implications to make “the most use of boredom” when facilitating business meetings. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=GRH_043_0035 (accès réservé) |