Titre | Unruly Stories: Opening up to History in Helon Habila's Travelers | |
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Auteur | Eleni Coundouriotis | |
Revue | Etudes anglaises | |
Numéro | vol. 75, no 2, avril-juin 2022 Contemporary Nigerian Literature | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 192-208 | |
Résumé |
Dans son roman Travelers, Helon Habila propose le terme de « voyageurs » au lieu de réfugié, demandeur d'asile, migrant ou exilé, afin de se désengager des récits qui accompagnent habituellement ces termes. Constatant que les identités créées par la crise migratoire européenne des années 2010 ont occulté les raisons de la mobilité accrue des Africains durant cette période, Habila met en scène dans son roman des rencontres qui renouvellent sans cesse les possibilités pour les voyageurs de raconter les raisons de leur fuite. Les caractéristiques formelles du roman – récits imbriqués, temporalités multiples et tournants imprévisibles – renforcent son éclairage historique en invitant à examiner de plus près la relation entre migration et récit de vie. Le protagoniste anonyme est investi dans l'étude formelle de l'histoire, mais il vit aussi l'histoire alors qu'il se laisse envahir par l'expérience des réfugiés, renonçant à la sécurité de son propre statut légal. Habila met en évidence le potentiel transformateur du récit mais il aborde également de manière ironique les pouvoirs de transformation supposés de l'identification empathique. En proposant un retour en Afrique et un réengagement dans la vie ordinaire du continent, Habila utilise la fin du roman pour proposer un geste décolonial : ouvrir l'avenir en tournant le dos à l'Europe. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
In his novel Travelers, Helon Habila proposes “travelers” instead of the terms refugee, asylum seeker, migrant, or exile in order to unscript the typical narratives that accompany these terms. Finding that the identities created by the European refugee crisis of the 2010s obfuscated the reasons for Africans' heightened mobility during this period, Habila stages encounters in his novel that repeatedly renew travelers' opportunities to narrate the reasons for their flight. The novel's formal features—nesting stories, multiple temporalities, and unpredictable turns—enhance its historical insights by inviting closer scrutiny of the relationship between migration and life story. The unnamed protagonist is invested in the formal study of history but also lives history as he gets sucked into the refugee experience, relinquishing the safety of his own legal status. Habila conveys the transformative power of story but also treats ironically the assumed transformative powers of empathic identification. Positing a return to Africa and reengagement with ordinary life on the continent, Habila uses the novel's ending to make a decolonial gesture: opening the future by turning a back to Europe. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=ETAN_752_0192 (accès réservé) |