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Titre Faut-il croire à la résurrection de l'OTAN ?
Auteur Jean-François Drevet
Mir@bel Revue Futuribles
Numéro no 450, septembre-octobre 2022 Perspectives démographiques
Rubrique / Thématique
Chronique européenne
Page 107-115
Résumé Les 29 et 30 juin dernier, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN) a réuni, à Madrid, les chefs d'État et de gouvernement des pays membres et de ses principaux partenaires. Au cœur des discussions figurait l'examen des défis de sécurité actuels et à venir, particulièrement importants dans le contexte de la guerre Russie-Ukraine, mais aussi l'adhésion de deux pays européens jusqu'ici neutres, la Finlande et la Suède. Alors que l'OTAN passait pour moribonde depuis quelques années, en particulier lors de la présidence Trump aux États-Unis, les évolutions géopolitiques et stratégiques en cours seraient-elles en train de changer la donne et de redynamiser l'Alliance atlantique ?C'est en partie le cas, comme le montre cette chronique européenne, mais ce regain d'intérêt et de dynamisme de l'OTAN ne doit pas masquer un certain nombre de questions pour l'heure non résolues. Quelle est la réelle capacité de dissuasion de cette alliance ? Élargie à de plus en plus de pays qui ne sont pas tous également pourvus sur le plan militaire, est-elle vraiment en mesure et prête à défendre tous ses membres au moindre incident ? Un tel élargissement ne risque-t-il pas d'aggraver les tensions avec la Russie ? La Turquie (et son régime autoritaire) demeure-t-elle légitime dans une alliance qui prône la défense de la démocratie ? Face à ces multiples questionnements, l'Union européenne n'aurait-elle pas intérêt à renforcer substantiellement sa propre politique de défense et de sécurité ? S.D.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais On 29-30 June 2022, the North Atlantic Treaty Organization (NATO) brought together the heads of state and government of its member nations and key partners in Madrid. At the heart of the discussions was the examination of current and future security challenges, which are particularly sizeable in the context of the Russia-Ukraine war, and also the accession of two European countries that have previously remained neutral, Finland and Sweden. NATO has widely been seen as moribund in recent years, particularly during the Trump presidency in the USA, but might present geopolitical and strategic developments be changing all that and lending the Atlantic alliance renewed dynamism?This is partly the case, as this European Chronicle shows, but this renewed interest in—and dynamism of—NATO should not be allowed to obscure a number of questions that are as yet unresolved. What is the alliance's real deterrent capacity? Enlarged to more and more countries, not all of them equally well equipped militarily, is it really able—and prepared—to defend all its members over the slightest incident? Doesn't an enlargement of this kind run the risk of exacerbating tensions with Russia? Does Turkey (with its authoritarian regime) remain a legitimate player in an alliance that advocates the defence of democracy? With all these questions surrounding it, wouldn't the European Union be better off substantially strengthening its own defence and security policy?
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=FUTUR_450_0107 (accès réservé)