Titre | Vice-consuls et négociants à Alexandrette : enjeux stratégiques et identitaires (1860-1945) | |
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Auteur | Cosima Flateau | |
Revue | Relations internationales | |
Numéro | no 190, juillet-septembre 2022 Notes de lecture | |
Page | 9-26 | |
Résumé |
Alexandrette, petite échelle méditerranéenne de l'Empire ottoman, pourtant éclipsée par des rivales plus importantes (Smyrne, Le Caire, Istanbul), est, à la fin du xixe siècle, une porte d'entrée et de sortie importante du commerce de l'Empire. Débouché des productions syriennes, irakiennes et anatoliennes vers l'Égypte, l'Europe et les États-Unis, elle est aussi une porte d'entrée majeure des produits manufacturés importés. Aussi Français, Britanniques, Italiens, Allemands se préoccupent-ils d'y intensifier leurs relations économiques en profitant du « décloisonnement du monde » qui s'opère par la voie maritime, et d'y défendre leurs nationaux et leurs protégés. Sur place, leurs intérêts sont incarnés et défendus par une communauté levantine composée de quelques familles d'origine européenne, qui détiennent les vice-consulats de la ville et ont un quasi-monopole sur l'activité de représentation maritime des grandes compagnies desservant le port. Grâce à leur identité à cheval sur l'Europe et l'Empire ottoman, ils défendent les intérêts des puissances européennes tout en n'oubliant jamais leurs propres affaires commerciales ou de famille. Leur histoire permet de saisir les intérêts stratégiques et identitaires que concentre Alexandrette pour les États de la fin du xixe siècle à celle de la Seconde Guerre mondiale. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Alexandretta, a small Mediterranean scale of the Ottoman Empire, yet eclipsed by larger rivals (Smyrna, Cairo, Istanbul), was at the end of the 19th century an important entry and exit point for the Empire's trade. An outlet for Syrian, Iraqi and Anatolian production to Egypt, Europe and the United States, it was also a major gateway for imported manufactured products. French, British, Italians and Germans were therefore anxious to intensify their economic relations there, by taking advantage of the « decompartmentalization of the world » operating through the seas, and to defend their nationals and protégés there. On the ground, their interests were embodied and defended by a Levantine community made up of a few families of European origin, who held the vice-consulates of the city and had a virtual monopoly on the activity of maritime representation of the large companies serving the port. Thanks to their identity, straddling Europe and the Ottoman Empire, they defended the interests of European powers whilst never forgetting their own business or family affairs. Their history allows us to grasp the strategic and identity interests that Alexandretta has concentrated together for states, from the end of the 19th century to the end of the Second World War. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RI_190_0009 (accès réservé) |