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Titre Political Decentralization and Subjective Well-Being: Evidence from Propensity Score Matching Estimates
Auteur Flora Yselle Malah Kuété, Dieudonné Mignamissi, Brice Nguimo Kuete
Mir@bel Revue Revue d'économie politique
Numéro vol. 132, no 4, juillet-août 2022
Page 583-613
Résumé Au cours des récentes décennies, la recherche sur les déterminants du bien-être des individus est passée d'une focalisation traditionnelle sur le revenu et la consommation à une approche multidimensionnelle plus riche. Ce changement a été fortement influencé par un grand nombre de travaux qui cherchent à expliquer le bien-être subjectif des citoyens par des facteurs non économiques. Dans ce contexte, le présent article se concentre sur le rôle particulier de la structure du gouvernement et la forme de l'État. Sur le plan empirique, la méthode d'appariement par les scores de propension est utilisée pour évaluer l'impact de la décentralisation politique sur le bien-être subjectif à partir des données transversales de 143 pays. Deux principales mesures de facto de la décentralisation politique sont considérées, à savoir l'autonomie locale et le fédéralisme. Plusieurs techniques d'appariement sont utilisées pour résoudre les problèmes d'auto-sélection et d'endogénéité omis dans une régression linéaire classique. Les résultats montrent que les individus se considèrent plus satisfaits de leur vie dans les États décentralisés que dans ceux qui sont centralisés, ce qui implique en moyenne que la décentralisation politique a un impact positif sur le bien-être des citoyens. De plus, l'analyse de sensibilité basée sur l'effet d'interaction avec le système politique montre que le système parlementaire par rapport au système présidentiel tend à inhiber l'impact positif de la décentralisation sur le bien-être. En revanche, la limitation des mandats accentue cet impact.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Résumé anglais In recent decades, research on the determinants of human happiness has shifted from a traditional focus on income and consumption to a richer multidimensional approach. This shift has been strongly influenced by a wealth of research that seeks to explain the subjective well-being of citizens by non-economic factors. In this context, the present paper focuses on the particular role of government organization and the form of the State. Specifically, the propensity score matching framework is used to evaluate the impact of political decentralization on subjective well-being using cross-sectional data from 143 countries around the world. Two main de facto measures of political decentralization are considered, namely local autonomy and federalism. Several non-parametric matching methods are used to address self-selection and endogeneity problems which potentially cause a bias in a traditional linear regression. Results show that people consider themselves to be more satisfied with their lives in decentralized States than in those that are centralized, which implies on average that political decentralization has a positive impact on citizens' well-being. Furthermore, sensitivity analysis based on the interaction effect with the political system shows that the parliamentary system compared to the presidential system tends to inhibit the positive well-being impact of decentralization. On the other hand, term limits accentuate this impact.
Source : Éditeur (via Cairn.info)
Article en ligne http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=REDP_324_0583