Titre | Spectacle sans sujet : repenser le spectaculaire intégré | |
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Auteur | Gabriel Ferreira Zacarias | |
Revue | Revue française d'histoire des idées politiques | |
Numéro | no 55, 1er semestre 2022 Guy Debord et la politique | |
Rubrique / Thématique | Études |
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Page | 35-65 | |
Résumé |
Pendant longtemps, il a été admis que la pensée théorique radicale de Guy Debord se trouvait essentiellement dans La Société du spectacle. Or, un peu plus de vingt ans après avoir publié cette œuvre, Debord écrivait les Commentaires sur la société du spectacle, livre qui prenait acte des transformations de la société capitaliste entre-temps. Cet article entend montrer que les Commentaires, et notamment la notion de « spectaculaire intégré » qu'on y trouve, permettent d'éviter certaines fausses pistes de La Société du spectacle, notamment celle, conseilliste, qui suspend la révolution à la prise de conscience et à l'action d'un sujet collectif. L'enjeu de cet article est d'opérer un rapprochement entre le Debord des Commentaires et certaines idées propres à la « nouvelle critique de la valeur », et d'effectuer une lecture de Debord non axée sur la lutte des classes, au profit d'une approche qui dépose le bilan de l'ontologie subjectiviste des Lumières, et privilégie une analyse centrée sur la réduction du travail vivant dans les sociétés occidentales. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
It had always been assumed that Guy Debord's radical theoretical thinking was essentially to be searched out in his The Society of the Spectacle. A little over two decades after the publication of this work, however, Debord wrote the Comments on the Society of the Spectacle where he recorded the transformations undergone by the capitalist society in the meantime. This paper shows how the Comments, particularly the notion of “integrated spectacular” therein to be found, help obviate misled readings of The Society of the Spectacle, notably the councilist one in which the revolution is premised on the self-awareness and action of a collective subject. The issue here is to link up the Comments with certain views owned by the “New Value Critique” and to part with a class-struggle based reading of Debord in favor of an approach which, owning up to the bankruptcy of the subjectivist ontology of the Enlightenment, favors an analysis focusing on the reduction of living labor in Western societies. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFHIP1_055_0035 (accès réservé) |