Titre | Sorel et la vocation du prolétariat | |
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Auteur | Patrice Rolland | |
Revue | Revue française d'histoire des idées politiques | |
Numéro | no 55, 1er semestre 2022 Guy Debord et la politique | |
Rubrique / Thématique | Varia |
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Page | 177-200 | |
Résumé |
Pourquoi se définir comme « un serviteur désintéressé du prolétariat » ? Sorel veut garder le prolétariat des embûches de la démocratie où l'entraîne le socialisme politique. La classe ouvrière, réunie dans le syndicalisme d'action directe, n'a pas besoin d'autre dirigeant qu'elle-même. Au-delà de sa propre émancipation, elle a une vocation à remplir au profit de la société entière menacée de décadence par la démocratie bourgeoise. En mentor, Sorel veut préserver l'autonomie ouvrière pour qu'elle puisse exercer une mission morale. Cette « morale des producteurs » a l'ambition de préserver la « vertu secrète » qui assure le progrès dans le monde sans récompense personnelle et l'existence d'une « société d'hommes libres ». Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Why should one define oneself as a “disinterested servant of the proletariat”? Sorel wants to keep the proletariat away from the pitfalls of democracy where political socialism is leading it. Once unified within a syndicalism of direct-action, the working class needs no leader but itself. Beyond its own emancipation, it has a vocation to fulfill for the benefit of a whole society threatened with decadence by bourgeois democracy. As a mentor, Sorel wants to preserve the autonomy of the working class in order for it to fulfill its moral mission. Such a “moral of the producers” ambitions to safeguard the “secret virtue” which ensures progress without personal gain and the existence of a “society of free men”. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RFHIP1_055_0177 (accès réservé) |