Titre | L'accès à l'eau potable en Afrique subsaharienne : la doctrine de l'État-promoteur est-elle pertinente ? | |
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Auteur | Bacha Kebede Debela, Geert Bouckaert, Steve Troupin | |
Revue | Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Numéro | vol. 88, no 2, juin 2022 | |
Page | 411-430 | |
Résumé |
Sur la base de données provenant de 14 pays d'Afrique subsaharienne, cette étude examine la pertinence de la doctrine de l'État-promoteur pour améliorer l'accès à des sources d'eau potable améliorées et réduire les inégalités entre zones urbaines-rurales dans l'accès à des sources améliorées et à des habitations raccordées. Bien que l'accès à des sources d'eau améliorées et l'inégalité urbain-rural semblent meilleurs dans les États-promoteurs que dans les États non-promoteurs, nous n'avons pas trouvé d'éléments suffisants pour affirmer que l'approche de l'État-promoteur est la meilleure option. L'influence de la corruption est, de manière inattendue, plus élevée dans les États-promoteurs que dans les autres. De plus, ni les États-promoteurs ni les États non-promoteurs n'investissaient de manière significative dans l'accès aux programmes d'approvisionnement en eau potable. Nous constatons que le taux de croissance de la population totale est le prédicteur le plus important, plutôt que le type de régime. Nous identifions et examinons les autres facteurs qui expliquent la variation entre tous les échantillons d'États-promoteurs et d'États non-promoteurs, et passons en revue les implications.Remarques à l'intention des praticiensIl existe des variations importantes dans l'accès à des sources d'eau potable améliorées, ainsi que des inégalités entre les zones urbaines et rurales dans l'accès à des sources améliorées et à des habitations raccordées entre les États-promoteurs et les États non-promoteurs. La pertinence de la doctrine de l'État-promoteur pour améliorer l'accès à l'eau potable, réduire les inégalités socioéconomiques dans l'accès à l'eau potable et atteindre les objectifs de développement durable en Afrique subsaharienne est ambiguë. Nous conseillons de renforcer une bureaucratie wébérienne fonctionnelle et de promouvoir la décentralisation politique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Using data from 14 sub-Saharan African countries, this study investigates the relevance of the developmental state doctrine to enhancing access to improved drinking water sources and to reducing urban–rural inequalities in access to improved sources and piped-on premises. Although access to improved water sources and urban–rural inequality seems better in developmental states than in non-developmental states, we have not found sufficient support for the claim that the developmental state approach is the best alternative. The influence of corruption is, unexpectedly, higher in developmental states than in non-developmental states. Moreover, both developmental states and non-developmental states were not significantly investing in access to drinking water supply programs. We find that the total population growth rate is the strongest predictor, rather than regime type. Other factors that explain the variation between all samples of developmental states and non-developmental states are identified and discussed, and implications are outlined.Points for practitionersThere is significant variation in access to improved drinking water sources and urban–rural inequalities in access to improved sources and piped-on premises between developmental states and non-developmental states. The relevance of the developmental state doctrine to improving access to drinking water, reducing socio-economic inequalities in access to drinking water, and realizing Sustainable Development Goal targets in sub-Saharan Africa is ambiguous. We advise strengthening a functional Weberian bureaucracy and promoting political decentralization. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=RISA_882_0411 (accès réservé) |