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Titre Digitalisation des pratiques de la nature à Banff National Park, Canada
Auteur Morgane Müller-Roux
Mir@bel Revue Géocarrefour
Numéro volume 95, no 2, 2021 Les territoires touristiques et sportifs en transition
Rubrique / Thématique
Articles
Résumé Le parc national de Banff situé dans l'ouest canadien attire depuis près de 130 ans de nombreux visiteurs. Entre 2002 et 2012, le nombre de visiteurs des sites Parcs Canada chute ; face à cette baisse de fréquentation, l'agence gouvernementale décide de revoir ses plans touristiques et on observe depuis une tendance à la hausse du nombre de visiteurs. Nous verrons au long de cet article que la réinvention du territoire touristique par les autorités locales ne serait pas le seul facteur de la redynamisation du parc national. En effet, cette recherche repose sur deux hypothèses : premièrement, les espaces naturels sont représentés (au sein du discours commun) et via les acteurs touristiques locaux comme étant diamétralement opposés à « l'urbain », dans le sens où la nature représente un espace mystique et intact, au contraire de l'urbain perçu comme le lieu de l'extrême anthropisation. Les pratiques touristiques de la nature sont donc actuellement vues comme un moyen de rompre avec l'urbain et retrouver un rapport à une nature bienfaisante sur le corps et l'esprit. Cet imaginaire orphique de la nature encouragerait les pratiques touristiques tournées vers la contemplation de la nature. Deuxièmement, la digitalisation des pratiques touristiques de nature renouvelle les imaginaires et engendre la popularisation de certaines activités et performances touristiques. Nous verrons donc à travers cet article que la réinvention du territoire touristique ainsi que la digitalisation des pratiques de la nature ont des conséquences sur la diversification des pratiques proposées au sein du parc national de Banff.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais For nearly 130 years, Banff National Park, situated in western Canada, has attracted many visitors. Despite this popularity, the number of visitors has dropped at the national level over the past decade. Consequently, new marketing and communication strategieshave been implemented by the governmental agency, Park Canada, and the most recent ones have proved to be efficient at (some) local level sites as the numbers have seen an increase since 2009 (Agence Parcs Canada 2012). In this paper it is argued that the number of visitors has risen not only thanks to the actions mentioned before but also thanks to the actual representation of nature and the wilderness in common discourses. Indeed, this research is based on two main hypotheses: first, natural spaces are represented (within the common discourse) and via the local tourist actors as being diametrically opposed to “the urban environment”, as nature represents a space that should be mystical and intact, unlike the urban environment perceived as a place of extreme anthropization. As a consequence, nature tourism activities currently symbolise a break from the stress of daily life and therefore allow the tourist to create/maintain a relationship with nature that is beneficial to body and mind. This orphic imaginary of nature then creates new ways of engaging with it. Second, it will be shown how representations of this engagement with nature and “the wilderness” are produced in a very particular way in order to be shared with the rest of the world while still conforming to the mental images produced by social media and simultaneously reproduced by them. The aim of this contribution is to understand that the reinvention of a tourist territory as well as the digitization of nature-based recreation have consequences for the diversification of activities proposed within Banff National Park. Moreover, this study relies on an extensive investigation of tourist narratives produced in Banff National Park in Alberta, Canada.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/geocarrefour/18993