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Titre « 10 890 tableaux, 583 sculptures, 583 tapisseries, 2 477 pièces de mobiliers anciens, 5 825 pièces de porcelaine » : le procès de l'ERR et du pillage des œuvres d'art, Paris, 1950
Auteur Jean-Marc Dreyfus
Mir@bel Revue Histoire@Politique
Numéro no 35, mai-août 2018 Cold Warriors : propagande, culture et guerre froide
Rubrique / Thématique
Varia
Résumé Le régime nazi a organisé le plus grand pillage d'œuvres d'art de l'histoire. La France fut, pour les services d'Alfred Rosenberg en charge de cette opération (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg : ERR), un terrain de chasse particulier, où au moins 100 000 œuvres furent volées, principalement à des propriétaires juifs. De nombreux historiens de l'art et directeurs de musée allemands ont apporté leurs connaissances à cette entreprise. Ils n'ont pour la plupart pas été jugés pour ces actes après la chute du Troisième Reich. Seule la France a tenté de les conduire en justice. En 1950, le tribunal militaire de Paris jugea six responsables de l'ERR. L'instruction du procès fut une occasion manquée de décrire les mécanismes administratifs du pillage et de comprendre l'idéologie qui l'a sous-tendu. Ce procès fut unique dans l'Europe de l'après-guerre, bien qu'il n'eût à l'époque qu'un faible écho.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais The nazi regime organised the biggest looting of art in history. France was a specific hunting ground for the services headed by Alfred Rosenberg (Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg : ERR) in charge of this operation ; at least 100 000 works of art were looted, mostly from Jewish families. Numerous German art historians and museums curators participated into this enterprise, bringing their expertise. Most of them were not put on trial after 1945. Only France attempted to bring justice. In 1950, the Paris military tribunal judged six senior members of the ERR. The prosecution failed to describe the complex administration of looting and to understand the ideology that governed it. Even if this trial attracted little attention at the time, it was unique in post-war Europe.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/histoirepolitique/6490