Titre | L'ambulance confédérale. Comment la CGT fabrique la reconversion professionnelle de ses cadres syndicaux | |
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Auteur | Nicolas Simonpoli | |
Revue | Sociologie du travail | |
Numéro | vol. 64, no 3, juillet-septembre 2022 | |
Rubrique / Thématique | Prix des jeunes auteurices |
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Résumé |
Cet article étudie l'activité d'un service de la Confédération générale du travail (CGT) chargé d'accompagner, au cours des décennies 1970-1990, la transition professionnelle des cadres militants de l'organisation. À rebours d'une explication individualiste, il démontre combien la reconversion des syndicalistes est le produit d'un travail collectif orienté par les accompagnateurs confédéraux. Le propos s'attarde d'abord sur la genèse du service confédéral, puis sur les modalités concrètes du soutien accordé aux syndicalistes et, enfin, sur la manière dont ceux-ci peuvent évoluer sur les différents marchés du travail et/ou de la formation universitaire. Ce faisant, on comprend comment se fabrique le périmètre d'influence des accompagnateurs confédéraux mais aussi quelles en sont les limites. En effet, si le service confédéral est un support essentiel du reclassement des syndicalistes, son action reste dépendante des opportunités professionnelles offertes par les réseaux du militantisme cégéto-communiste. En dehors de ceux-ci, les accompagnateurs peinent à trouver un emploi à leurs anciens camarades. Au travers de cette étude de cas, on saisit alors les dynamiques relationnelles et collectives qui président à la fabrication des trajectoires singulières de transition professionnelle. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
This article analyses how the Confédération Générale du Travail (CGT), a French trade union, managed the professional retraining of its trade union officials during the 1970s-1990s. It examines the professional transition through the activities of an internal CGT department. The main goal of this paper is to demonstrate that professional retraining was the result of a joint effort by several intermediaries. The paper first describes the genesis of this department within the CGT; it then analyses the concrete forms of support given to the trade unionists and, finally, explains how the latter can be supported in the evolution of the different labour markets and/or in relation to university degrees. To conclude, this paper shows that unionist professional retraining was favoured within companies close to the trade union and to communist networks, for example in cooperative companies or worker's mutual societies, while trade union discrimination prevented their insertion into private companies. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/sdt/41695 |