Titre | From Fluidity to Discretization… and Fractal Recursivity? Opportunities and Challenges Underpinning the Introduction of Minority Languages in Kachin State's government schools (2011-2020) | |
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Auteur | Nicolas Salem-Gervais, Ja Seng | |
Revue | Moussons : Recherche en Sciences Humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Numéro | no 39, 2022 Recherche en sciences humaines sur l'Asie du Sud-Est | |
Rubrique / Thématique | Articles |
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Page | 5-40 | |
Résumé |
Au Myanmar, la période 2011-2020 – avant le coup d'État militaire de 2021 – a vu une dynamique, certes limitée mais non moins continue et significative, d'introduction des langues minoritaires (en tant que matières et langues d'instruction orale) dans les écoles publiques ; des évolutions susceptibles d'avoir des conséquences positives aussi bien en termes d'accès à l'éducation, que de construction nationale et de conservation du patrimoine culturel. Consacré à l'État Kachin, cet article se focalise sur les défis et inévitables compromis liés à a production d'une liste de langues, à introduire dans les écoles, par opposition à de simples dialectes, dont le statut resterait informel. Notre argument est que cette évolution de la politique linguistique scolaire, en dépit des nombreuses conséquences positives qu'elle est susceptible d'avoir, contribue également à un processus de discrétisation ethnolinguistique, qui renforce les velléités de mobilisation de « sous-ethnonymes » dans les ethnonymes, selon une structure fractale, à travers des couches récurrentes d'idéologie de langue commune, d'une part, et d'affirmation d'une spécificité ethnolinguistique, de l'autre. Tandis que le paysage politique et éducatif birman a été profondément bouleversé par le coup et que l'avenir du pays demeure incertain, il apparait indispensable de garder à l'esprit ces défis de politique linguistique et de décentralisation, dans la perspective d'un État fédéral et de son système éducatif. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
In Myanmar, the 2011-2020 period—before the February 2021 military coup—has witnessed limited but steadily increasing momentum in terms of introducing ethnic minority languages (as subjects and oral media of instruction) in government schools, a shift liable to bring significant educational and political benefits, while contributing to the preservation of cultural and linguistic diversity. Focusing on Kachin State, this article deals with the underlying challenges and inherent tradeoffs of producing a list of languages (as opposed to mere dialects) to be introduced in formal education. We argue that this educational shift, despite its genuine and multiple potential benefits, also contributes to an ethnolinguistic discretization process, reinforcing the conditions for the mobilization of labels within labels, in fractal patterns, through recursive ideological layers of common languages on the one hand, and the affirmation of ethnolinguistic distinctiveness, on the other. While the political and educational landscape described in this paper has been deeply shaken and transformed by the 2021 military coup (with arguably a strengthening sense of belonging to the Kachin ethnic identity, and a greater attractiveness of the Jinghpaw language) these language politics and decentralization challenges should nonetheless be taken into account, when envisioning the future of education in a federal state. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/moussons/9044 |