Titre | Les graphistes : un groupe professionnel émergent dans la France des années 1960 | |
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Auteur | Laura Truxa | |
Revue | Sociétés & Représentations | |
Numéro | no 54, 2022 Cultures publicitaires | |
Rubrique / Thématique | Cultures publicitaires |
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Page | 181-199 | |
Résumé |
À partir de l'examen du Trait d'union graphique, bulletin du Syndicat National des Graphistes Publicitaires, l'article propose un regard sociohistorique sur l'émergence du groupe professionnel des graphistes au cours des années 1960. Dans le contexte d'une segmentation croissante de la production publicitaire, le syndicat met en œuvre diverses stratégies de professionnalisation. Il s'efforce avant tout de regrouper en une communauté identifiable un certain nombre de producteurs d'images publicitaires, jusqu'alors désignés indifféremment comme dessinateurs ou créateurs publicitaires, et milite pour une reconnaissance institutionnelle de leur pratique. Au fil de la décennie, précarisés par l'essor des agences de publicité et menacés par le développement de la photographie publicitaire, les graphistes tentent de se différencier de leurs concurrents ainsi que des publicitaires. Ils vont alors défendre leur marché de travail en cherchant à produire une définition esthétique et idéologique de leur activité, tantôt comme art, tantôt comme expertise. La constitution du champ du graphisme apparaît ainsi fondée sur une émancipation rhétorique vis-à-vis de la publicité, et une lutte symbolique pour le monopole de sa légitimité culturelle. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Résumé anglais |
Based on an examination of Trait d'union graphique, journal of the Syndicat National des Graphistes Publicitaires, the article offers a sociohistorical look at the emerging occupational group of graphistes or graphic designers during the 1960s. In the context of an increasing segmentation of advertising production, the trade union implemented various professionalizing strategies. First and foremost, it aimed to bring together as an identifiable community a number of advertising image producers, until then referred to indifferently as dessinateurs or advertising creators, and campaigned for an institutional recognition of their practice. Over the course of the decade, threatened by the rise of advertising agencies and the development of advertising photography, graphistes attempted to differentiate themselves from their competitors as well as from advertising men. They then took on defending their work market by seeking to produce an aesthetic and ideological definition of their occupation, at times as art, at times as expertise. The constitution of the field of graphisme or graphic design in France thus appears to be based on a rhetorical emancipation from advertising and on a symbolic struggle for the monopoly of its cultural legitimacy. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=SR_054_0181 (accès réservé) |