Titre | Analyse des assignations d'une chercheure sereer par les enquêtés en France et au Sénégal | |
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Auteur | Rébecca Ndour | |
Revue | Migrations société | |
Numéro | vol. 34, no 189, juillet-septembre 2022 Les catégories mobilisées dans l'étude des migrations et des migrants | |
Rubrique / Thématique | Dossier. Les catégories mobilisées dans l'étude des migrations et des migrants |
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Page | 135-152 | |
Résumé |
Cette contribution propose, en adoptant une approche réflexive, d'analyser comment ma position de chercheure et mon ethnicité ont été perçues par les enquêtés, lors des missions de terrain réalisées entre 2011 et 2015 dans le cadre de ma recherche doctorale qui portait sur les conditions d'émergence et de transmission intergénérationnelle de l'ethnicité sereer (Sénégal). L'enquête de terrain qui a démarré dans des associations dites « culturelles », à Paris et à Dakar, a été une occasion privilégiée pour observer l'ambiguïté de ma position et les modes de reconnaissance, à géométrie variable, de mon identification ethnique auprès de mes interlocuteurs. Alors que je me sentais, à titre personnel, appartenir au même groupe ethnique que les enquêtés et me présentais comme telle sur le terrain, je n'étais pas identifiée comme sereer par l'ensemble d'entre eux. À Paris, où je me sentais socialement très distante des enquêtés, j'étais néanmoins considérée comme une « membre exemplaire ». À Dakar, où la distance sociale me semblait pourtant moindre, mon ethnicité sereer était sérieusement mise en doute. Mes déplacements entre Paris et Dakar soulignent ainsi les changements dans ma relation avec les enquêtés. Ces fluctuations, qui font littéralement de moi un objet d'analyse, révèlent la dimension potentiellement ambivalente et relative de l'ethnicité en même temps que sa fécondité en tant que concept sociologique. Source : Éditeur (via Cairn.info) |
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Article en ligne | http://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=MIGRA_189_0135 (accès réservé) |