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Titre Intermingled Interests: Social Housing, Speculative Building, and Architectural Practice in 1970s and 1980s Pune (India)
Auteur Sarah Melsens, Inge Bertels, Amit Srivastava
Mir@bel Revue ABE Journal : European architecture beyond Europe
Numéro no 20, 2022 Small-scale Building Enterprise and Global Home Ownership
Rubrique / Thématique
Dossier : Small-scale Building Enterprise and Global Home Ownership: Beyond the Welfare State
Résumé Cet article est une étude de cas qui présente deux immeubles d'habitation construits dans la ville de Pune (Poona), à l'ouest de l'Inde, dans les années 1970 et 1980. Bien que leur architecture soit sans prétention, les péripéties de leur réalisation rendent compte de l'évolution des politiques immobilières qui ont façonné la pratique architecturale en Inde à cette période. En particulier, ces cas illustrent comment des architectes ordinaires furent pris entre, d'une part, les exigences d'un État socialiste soucieux d'appliquer des mesures sociales mais se montrant incapable de les mettre en œuvre de façon indépendante, et d'autre part, le dynamisme de l'entrepreneuriat dans le secteur privé, à l'affut d'opportunités pour satisfaire la demande croissante d'accession à la propriété. L'article examine d'abord le régime bureaucratique résultant de cette tension, pour démontrer ensuite combien cette intensification de la production administrative a pu affecter les commanditaires, le travail quotidien des architectes, et l'architecture bâtie elle-même. Au-delà des références habituelles, l'article s'appuie sur la règlementation en vigueur, les témoignages oraux, et une correspondance administrative inédite, retrouvée dans les archives des architectes. Ce que raconte ces sources questionne la notion communément admise « d'expertise » tout en soulignant l'importance de la « paperasse » (correspondance, formulaires administratifs, plans) en tant qu'élément constitutif ―et non simple représentation factuelle― de la création architecturale. À ce titre, cette enquête sur les contextes locaux de production de l'architecture au quotidien permet de réévaluer des bâtiments traditionnellement considérés comme mineurs, dépourvus d'originalité ou de toute pensée critique.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article presents case studies of two apartment projects built in the Western Indian city of Pune (formerly Poona) in the 1970s and 1980s. While their architecture is unassuming, the histories of their realisation provide a powerful account of how transformations in building policy shaped notions of professional architectural practice in India at the time. In particular, the cases illustrate how rank-and-file architects found themselves caught in the tension between, on the one hand, a socialist state eager to apply welfare measures but unable to execute them autonomously and, on the other hand, private-sector entrepreneurship looking for opportunities to satisfy increasing demands for home ownership. The article begins with an exploration of how this tension resulted in an intensification of the building bureaucracy. The second part investigates how modes of this bureaucracy, in turn, affected architectural patronage, the daily tasks expected of architects, and built architecture itself. Going beyond traditional architectural references, the study draws upon building regulation, oral history, and bureaucratic correspondence retrieved from the previously undisclosed archives of the architects. The narrative revealed by these sources challenges dominant notions of architectural expertise while highlighting the agency of paperwork―correspondence, administrative forms, and plans―as producers, rather than factual representations, of architectural form. As such, this inquiry into everyday local contexts of production offers a new perspective from which to evaluate buildings that are conventionally dismissed as derivative or lacking any critical thinking.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/abe/13394