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Titre Un terrain « du proche ». Le militantisme et la recherche à l'épreuve de l'occupation d'une université
Auteur Xavier Dunezat, Anne-Cécile Hoyez, Pascal Jarno
Mir@bel Revue Carnets de géographes
Numéro no 16, 2022 Vers une géographie critique... et réflexive
Rubrique / Thématique
Carnets de recherches
Résumé Cet article mobilise la sociologie des mouvements sociaux, l'ethnographie des mobilisations, et la géographie sociale. Il articule une approche socio-spatiale des mouvements sociaux avec une dimension réflexive sur les liens entre recherche et militantisme. Aussi, cet article organise la restitution de l'expérience de ses trois auteurs. Après avoir présenté les éléments de contexte qui ont conduit à l'occupation d'une université par deux mouvements d'occupation distincts (une occupation étudiante ; une occupation par « le Collectif » – un groupe militant de soutien aux personnes sans-papiers), l'article détaille les liens entre espaces de l'occupation et pratiques militantes, en illustrant comment l'université occupée est devenue un « terrain du proche » déstabilisant les rapports de luttes, de dominations et de négociations pour les membres du Collectif. Enfin, l'article revient sur la façon dont ce « terrain du proche », sensible et familier, vient mettre à l'épreuve les postures de recherche et les routines professionnelles. Finalement, ce travail réflexif montre combien l'occupation défait les routines militantes et les pratiques de recherche, en contraignant leurs interactions à un nouveau type de cadrage.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Résumé anglais This article steps on sociology of social movements, ethnography of mobilisations, and social geography. It articulates a socio-spatial approach of social movements with a reflexive dimension on the links between research and activism. Also, this article proposes the restitution of the experience of its three authors. After presenting the contextual elements that led to the occupation of a university by two distinct occupation movements (a student occupation; an occupation by "the Collective" - ​​a support group for undocumented immigrants), the article details the links between spaces of occupation and militant practices, illustrating how the occupied university has become a “fieldwork of closeliness” destabilizing the relationships of struggles, dominations and negotiations for the members of the Collective. Finally, the article questions the way in which this sensitive and familiar “fieldwork of closeliness” challenges research postures and professional routines. Finally, this reflective work shows how the occupation undoes militant routines and research practices, forcing their interactions into a new type of framing.
Source : Éditeur (via OpenEdition Journals)
Article en ligne http://journals.openedition.org/cdg/7773