Titre | La violence de la fabrique de la ville | |
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Auteur | Marie Beschon | |
Revue | Carnets de géographes | |
Numéro | no 16, 2022 Vers une géographie critique... et réflexive | |
Rubrique / Thématique | Carnets de recherches Varia |
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Résumé |
La violence de l'aménagement est souvent réduite à l'impact socio-économique des transformations urbaines sur les habitants. Et, lorsque critiques il y a envers la tentation démiurgique de l'architecte-urbaniste au sein des grands opérations urbaines, elles sont pour la plupart nuancées dès lors qu'est revendiquée la démarche d'un urbanisme de projet, qui serait plus intégrateur et horizontal. Or l'examen du projet Euroméditerranée à Marseille, qui se réclame d'un urbanisme respectueux de l'existant, n'échappe pas au constat de situations de violences sociale, symbolique et physique envers le territoire et les habitants. Le présent article postule que la violence de l'aménagement est présente dès les coulisses des projections des aménageurs et notamment dans la difficulté des professionnels à prendre en compte les habitants. Cette violence est interrogée depuis les coulisses de l'Etablissement Public d'Aménagement d'Euroméditerranée (EPAEM), à Marseille, en charge d'un projet de rénovation urbaine déclaré Opération d'Intérêt National en 1995. L'article se nourrit d'une ethnographie réalisée entre novembre 2013 et juin 2016 et, plus précisément, d'observations des aménageurs de l'EPAEM menées entre novembre 2013 et juin 2014. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
The violence of urban planning is often reduced to the socio-economic impact of urban transformations on the inhabitants. And, when there are criticisms of the demiurgic temptation of the architect-urban planner within major urban operations, they are for the most part nuanced when the approach of a project-based urbanism is claimed, which would be more integrative and horizontal. However, the examination of the Euroméditerranée project in Marseille, which claims to respect city as it stands, does not escape the observation of situations of social, symbolic and physical violence against the territory and the inhabitants. This article postulates that the violence of urban planning is present behind the scenes of the projections of the planners and in particular in the professionals' difficulties to consider the inhabitants. This violence is questioned from behind the scenes of the Euroméditerranée Public Development Establishment (EPAEM), in Marseille, in charge of an urban renewal project declared Operation of National Interest in 1995. The article is based on an ethnography carried out between November 2013 and June 2016 and, more specifically, on observations of EPAEM planners carried out between November 2013 and June 2014. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/cdg/7845 |