Titre | L'idéologie propriétaire | |
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Auteur | Pierre Crétois | |
Revue | Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux | |
Numéro | no 20, 2022 La propriété | |
Rubrique / Thématique | La propriété |
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Page | 23-30 | |
Résumé |
L'idéologie propriétaire renvoie à un ensemble de croyances qui déterminent nos choix publics et privés. Celle-ci est composée de plusieurs hypothèses que l'on trouve exprimées au chapitre V du Second traité du gouvernement de John Locke : (a) la propriété est un droit naturel de la personne humaine, (b) on peut l'acquérir sans le consentement d'autrui, (c) la propriété s'acquiert primitivement par le travail individuel, (d) la propriété récompense donc le mérite du travailleur, (e) nul n'a le droit d'interférer sur ce qui appartient en propre à quelqu'un, (f) pas même l'État dont le rôle fondamental est, au contraire, de garantir et de protéger les propriétés individuelles. Cet article a d'abord pour objectif de brosser la façon dont cette idéologie a transité de Locke à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Dans un second temps, il ouvre quelques pistes pour critiquer l'idée selon laquelle le droit de propriété devrait être considéré comme un droit fondamental plutôt que comme un droit secondaire. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Proprietary ideology refers to a set of core assumptions that determine our public and private choices. It is composed of several assumptions that are expressed in chapter V of John Locke's Second Treatise on Government: (a) property is a natural right of the human person, (b) it can be acquired without the consent of others, (c) it is primitively acquired through individual labour, (d) it therefore rewards the merit of the worker, (e) no one has the right to interfere with what belongs to someone in his own right, (f) not even the state, whose fundamental role is, on the contrary, to guarantee and protect individual property. This article first aims to outline the way in which this ideology moved from Locke to the Declaration of the Rights of Man and the Citizen. Secondly, it opens up some perspectives to criticise the idea that the right to property should be regarded as a fundamental right rather than as a secondary right. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/crdf/8379 |