Titre | La blockchain : un commun au service exclusif de l'appropriation ? | |
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Auteur | Patrick Barban | |
Revue | Cahiers de la recherche sur les droits fondamentaux | |
Numéro | no 20, 2022 La propriété | |
Rubrique / Thématique | La propriété |
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Page | 57-65 | |
Résumé |
La blockchain est une technologie de registre permettant la diffusion d'informations, l'échange de valeurs et l'organisation de groupes de personnes, en particulier par l'émission de divers jetons (tokens). La blockchain a servi notamment à émettre de la monnaie virtuelle, dont l'avatar le plus célèbre est le bitcoin, en facilitant l'appropriation de données sur Internet. Elle semble ainsi être un outil informatique en faveur de la propriété privée dans un espace numérique pourtant rétif à l'exclusivité que cette dernière confère. Elle apparaît donc contraire au fonctionnement des communs entendus comme un mode de gestion de ressources distinct de la propriété privative et de la gestion étatique. Pour autant, l'article propose de dépasser cette image en étudiant la blockchain tant dans son fonctionnement que dans ses usages. Dans son fonctionnement, la blockchain peut être considérée comme un commun en raison de l'existence d'une ressource commune à gérer (à la fois l'information et la puissance de calcul informatique) et d'une gouvernance des participants. La réponse est plus nuancée concernant les usages offerts : si la structure même de la blockchain favorise l'appropriation, voire la spéculation, il apparaît possible de dépasser ce tropisme pour allier la technologie à la gestion de communs numériques, voire matériels. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Résumé anglais |
Blockchain is a distributed ledger technology that allows the dissemination of information, the exchange of value and the organisation of groups of people. It does so mainly through the issuance of tokens. Blockchain has provided for the issuance of cryptocurrency, most notably through Bitcoin, by facilitating the appropriation of data on the Internet, a space where it is particularly hard to do so. It therefore seems to oppose common-pool resources (CPR) that can be defined as a third way of managing resources, distinct from private property and state management. However, the article proposes to go beyond this image by studying blockchain both in its functioning and in its uses. In its functioning, blockchain can be considered as a common pool as it gathers and governs a community of validators managing public information and potential computing power to validate blocks. Regarding the uses, it is more difficult to describe blockchain as CPR, as the technology was created to allow exclusivity on assets and often leads to speculation. However, it is possible to go beyond this tropism and, under a given set of conditions, this technology could help to manage digital or material commons. Source : Éditeur (via OpenEdition Journals) |
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Article en ligne | http://journals.openedition.org/crdf/8414 |